L’âne bourbonnais puise ses origines dans le nord du Massif Central, berceau des ducs de Bourbon.
La province bourbonnaise est composée de l’actuel département de l’Allier, d’une partie du Cher nommée le Boischaut, effleure la partie nord du Puy de Dôme ainsi qu’une petite bande à l’extrême sud de la Nièvre.
Fin du 19ème et début du 20ème siècle, la densité asine très importante est aussi liée à une certaine catégorie sociale : celle des métayers et petits fermiers. Sa taille moyenne et la robustesse de ses membres ont valu à l’âne bourbonnais d’être utilisé pour les travaux agricoles ; il assure les tâches de petits labours, hersage et fenaison des lopins de terre ainsi que l’entretien de la vigne. Ces activités l’on modelé en lui donnant un aspect solide et bien équilibré.
Outre le secteur agricole, l’âne est impliqué à chaque moment de la vie quotidienne. Bien souvent attelé, il était le seul moyen de transport : pour la laitière livrant ses bidons de lait, la fermière se rendant au marché vendre ses légumes. L’hiver nous le retrouvions au coin de la rue, compagnon favori du marchand de marrons ou effectuant les livraisons du charbonnier.
Un domaine où il fut précurseur et déjà bien présent : le tourisme ! En effet, Vichy, grande station thermale du début du 20ème siècle, proposait à ses curistes la visite de la ville et ses parcs en voiture menée par notre âne.
Une quarantaine d’éleveurs réunis au sein de l’association française de l’âne Bourbonnais assurent aujourd’hui sa pérennité.
C’est un âne de taille moyenne, il a de grandes oreilles bien droites, la couleur de sa robe est bai brun nuance chocolat, il possède une croix cruciale dite de Saint-André. Il a gardé sa rusticité et a des membres solides.
D’un caractère très doux, c’est un animal de compagnie, il accompagne les randonneurs, peut être attelé pour la promenade ou la compétition et participe à nouveau à des travaux dans les serres et auprès des collectivités locales pour collecter les déchets.