«Livre Paris», selon la nouvelle dénomination du Livre, ouvre ce vendredi Porte de Versailles jusqu’au 27 mars. Pour cette 37e édition, la manifestation met les auteurs du continent africain sur le devant de la scène.
Pour la première fois depuis sa création, le salon Livre Paris met en lumière les lettres et la culture d’un pays d’Afrique en faisant du Maroc son invité d’honneur.
«Nous allons étonner le public parisien en montrant la richesse de la production marocaine en langue française», a promis Abdelkader Retnani, le président de l’Union des éditeurs marocains, avant la 37e édition du salon qui se tient à Paris du mercredi 24 au lundi 27 mars. Trente-quatre auteurs marocains, dont douze femmes, ont été invités à Paris pour montrer la diversité d’une littérature qui s’illustre aussi bien dans le roman, la nouvelle et la poésie que dans le conte et l’essai.
Parmi ces écrivains, certains sont bien connus en France. Il y aura ainsi Tahar Ben Jelloun, membre de l’académie Goncourt et lui-même lauréat du plus prestigieux des prix littéraires du monde francophone en 1987 et la dernière lauréate du Goncourt, Leïla Slimani.
«Je ne sais pas si la littérature change le monde mais elle m’a changé moi», a affirmé l’auteur de Chanson douce, élevée jeudi au rang d’officier des Arts et des Lettres au ministère de la Culture. «C’est peut-être grâce à la littérature, certainement à mon éducation que j’ai toujours eu le sentiment d’appartenir à deux pays. Le Maroc, je le porte en moi, la France est mon pays sans lequel je ne serai sans doute jamais devenue écrivain», a-t-elle déclaré, émue.
Au-delà du Maroc, c’est toute l’Afrique qui est distinguée cette année. Un pavillon des Lettres africaines, le premier du genre, permettra au public de rencontrer des auteurs de douze pays d’Afrique francophone, en particulier de Côte d’Ivoire, mais aussi le prix Nobel de littérature, le Nigérian Wolé Soyinka.
Parmi les autres nouveautés du salon, la mise en avant des différents métiers du secteur de l’édition. Plusieurs rencontres avec des éditeurs, dont le PDG de Grasset Olivier Nora, sont prévues. Mais le salon demeure surtout pour le public -ils étaient environ 155.000 l’an dernier- une occasion unique de rencontrer ses auteurs favoris. Plus de 3.000 d’entre eux seront en dédicace.(…)