L’accueil de l’anneau de Jeanne d’Arc au Puy du Fou ne plaît pas à tout le monde. Surtout pas à l’Obs, qui crie à la « manipulation ». Cet événement ne serait que pure propagande des « néo-réacs ».
Dommage que l’auteur du billet se prenne pour un prof d’histoire. Pour lui, Jeanne n’est pas une héroïne française dans la lutte contre l’Angleterre, puisque « l’époque n’est pas nationale, elle est féodale ». Il se trompe. Jeanne ne naît pas sous la féodalité, périmée depuis le XIIIe siècle. L’épopée johannique est bien nationale. Dès le XVe, elle répond à un sentiment d’appartenance, en perpétuelle évolution certes, mais dont les germes remontent à Grégoire de Tours (VIe siècle). La ficelle est bien connue : la France serait une construction tardive, artificielle. On comprend la gêne des idéologues, pour qui la figure française et catholique de la Pucelle est un legs encombrant. Nos bobos ne râlaient pas en mai 2013 quand, à Rouen, Najat Vallaud-Belkacem instrumentalisait Jeanne pour en faire une icône féministe et progressiste…
L’éditorialiste de l’Obs, snob à souhait, qualifie de « kitsch » la mise-en-scène vendéenne et trouve le public bien ringard ; l’art subventionné du « Vagin de la reine » à Versailles ou du « plug anal » de la place Vendôme est certainement de meilleur goût ! Qu’importe. Les Français ont choisi une voie dissidente et se pressent au Puy du Fou, phare du ré-enracinement. Ils y trouvent les racines et le destin volés par les déconstructeurs.
Tugdual Fréhel – Présent