A l’Ecole nationale de la magistrature, un étudiant sur deux est en reconversion professionnelle!

Ceci explique cela… (NDLR)

Envie d’être magistrat ? Vous n’avez que l’embarras du choix. Six portes d’entrée sont désormais ouvertes pour intégrer l’Ecole nationale de la magistrature (ENM), à Bordeaux. La voix royale demeure celle des concours, au nombre de trois – selon les expériences des candidats –, avec clôture des inscriptions le 15 mars cette année, épreuves d’admissibilité à partir du 4 juin.

Ces concours sont encore la principale voie d’accès, empruntée aujourd’hui par plus des deux tiers des magistrats en formation. Réservé aux étudiants en master 2 de droit ou diplômés de Sciences Po pour la plupart, le premier concours permet de recruter plus de 70 % des « auditeurs de justice » – le titre officiel des élèves de l’ENM, qui font partie à ce titre du corps judiciaire –, et a été considérablement assoupli : 243 admis en 2017 (sur un total de 342 membres dans la promotion), contre 97 en 2010.

Mais trois autres voies d’accès ont été créées par la grande école pour diversifier les profils des magistrats.Le deuxième concours, lui, est réservé aux fonctionnaires ayant au moins quatre ans d’ancienneté dans la fonction publique. Il a permis à dix-neuf candidats d’intégrer l’école en 2017 (5,5 % de l’effectif). Le troisième concours, ouvert aux salariés du secteur privé ayant huit ans d’exercice, n’a fait entrer que sept personnes à l’ENM l’année dernière. Les admis de ces trois concours auront trente et un mois de formation.

Mais trois autres voies d’accès ont été créées par la grande école pour diversifier les profils des magistrats. Ainsi, l’année dernière, un étudiant sur deux à l’ENM était issu d’une reconversion professionnelle. Une ouverture emblématique des mutations de l’enseignement supérieur en France, qui a quelque peu brouillé la lisibilité…

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