Jean-Pierre Elkabbach, qui débute lundi son interview matinale sur CNews, la nouvelle formule d’iTélé, a affirmé jeudi sur RTL qu’il sera, avec les nouvelles recrues de la chaîne d’info du groupe Canal+, le “symbole de la renaissance et de l’indépendance”. “C’est une ère de redressement, de renaissance avec autant de recrutements”, a indiqué l’ancien journaliste d’Europe 1, qui assurera à partir de lundi l’interview politique pendant 20 minutes à 08H05. Pour relancer iTélé sous le nom de CNews, d’autres personnalités ont été recrutés comme Patrick Poivre d’Arvor, Rachid Arhab, Marc Menant ou l’animateur Jean-Marc Morandini qui fera son retour à l’antenne au printemps.
Revenant sur son départ d’Europe 1, M. Elkabbach dit ne pas avoir “compris cette décision qui m’a semblé brutale, inattendue, imprévisible, maladroite et absurde”. “J’étais la meilleure audience d’Europe 1, j’étais en tête, avec des résultats positifs, devant même mon ami Canteloup”, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'”il y avait un désaccord sur le fond, la stratégie”. “Mon destin, c’est moi qui le prend en main donc j’ai dit good bye, avec tristesse et émotion”, a poursuivi le journaliste. “Il y a quelqu’un pour qui j’étais insupportable, à un moment donné on a choisi de m’écarter”, a raconté l’ex-vedette de la radio qui a choisi de devenir conseiller de Vincent Bolloré, patron du groupe Canal+, tout en restant conseiller d’Arnaud Lagardère, propriétaire d’Europe 1. “Je souhaite de tout mon cœur qu’Europe 1 renaisse et je suis sûr qu’Arnaud Lagardère, qui n’est pas aveugle” s’en occupera, a-t-il poursuivi. “Il y a eu assez vite des propositions dont celle de Vincent Bolloré qui m’a surpris et qui m’a en même temps emballé parce qu’elle ouvrait des perspectives, c’est une chance assez inouïe de pouvoir participer à la renaissance, la naissance d’une chaîne de télé”, s’est-il réjoui. Interrogé sur son âge (79 ans), il a répondu que “la curiosité ne cessera jamais” et que la chaîne recrutait : “Il y aura des jeunes”.
Sur la grève inédite qui a secoué la chaîne d’info pendant un mois et causé le départ d’une grande partie de la rédaction, Jean-Pierre Elkabbach a commenté: “Je respecte ce qu’ils ont fait, mais c’est le passé ». “Je comprends la souffrance et la douleur de beaucoup d’entre eux et en même temps, peut-être la souffrance de l’actionnaire ou des responsables qui les ont vu partir, mais à un moment donné il faut arrêter les pertes”, a-t-il jugé. Il a indiqué que l’objectif était “d’être une des premières télés en information continue”, “qui sera leader dans tout ce qui concerne les technologies et la modernité”.