La France s’est prise de passion pour Emmanuel Macron. Tout le monde adore ce petit quick qui il y a trois ans était juste connu des fans de la Rome antique qui kiffent les éphèbes. Les vieux, les quadras, les femmes, les ados, les trans, les parigots, les ploucs, les medias, les chats et même Pierre Gattaz, tous ont en commun le fait de se réveiller en sueur la nuit en murmurant “Hmm, Emmanuel, je l’aime ta France libérale mais protectrice, fais-moi goûter à ta social-démocratie, vas-y Manu c’est bon bon bon”.
Macron remplit les Zénith, à chaque fois il y a 2.000 gusses qui restent dehors à se geler les noisettes comme Tic et Tac en hiver. Les socialistes, qui sont en train d’enterrer leur parti (Cambadélis a appelé Stéphane Plaza pour la vente de leur siège, ils vont prendre une studette), le rejoignent un à un. Jean-Pierre Mignard, intime de Hollande, le parrain de ses enfants, a rejoint Macron, c’est comme si Franck Provost disait à sa femme “Bébé, je te quitte, j’en aime un autre, Donald Trump”. Kouchner, l’exportateur de riz, s’est rapproché de Macron, ainsi que l’architecte Roland Castro, résultat, Ségolène Royal s’est dit “Un Castro dans l’équipe, j’y vais !”, et on raconte qu’elle va rejoindre “En Marche !”, elle a déjà pris ses pompes de randonnée.
Jean-Paul Huchon, ex-président PS d’Île de France, s’est lui aussi collé avec Macron, il a déclaré “Quelque chose est en train de se lever”, soit il parlait de Macron, soit il a enfin testé le Viagra, on ne sait pas. Mais il n’y a pas que le PS qui part en lambeaux, Macron est aussi en train de pomper l’UDI, les centristes viennent vers lui, et même François Bayrou, le président du Modem, a amorcé un rapprochement.