De la grande mosquée de Djenné, au Mali, à la ville romaine de Djemila, en Algérie, en passant par l’hôtel de ville du Cap, en Afrique du Sud… Des dizaines de monuments africains ont été modélisées numériquement par les équipes du Zamani Project. Ce projet a été lancé en 2004 à l’université du Cap, en Afrique du Sud, pour valoriser le patrimoine et l’histoire du continent. Le Zamani Project a aussi pour objectif de conserver une trace de sites africains menacés de destruction ou en proie à la détérioration.
Plusieurs mausolées de Tombouctou ont ainsi été détruits par des islamistes en 2012. En tout, près de 200 monuments ont été numérisés dans 16 pays. Ces reproductions sont réalisées grâce à plusieurs outils : des scanners qui fonctionnent par laser, des relevés géographiques, la technologie GPS, la photogrammétrie et des outils de modélisation 3D. Le Zamani Project n’est pas le seul à utiliser ce type de technologie. La start-up française Iconem, par exemple, a aussi numérisé des sites en danger comme le temple de Bêl, en Syrie. Situé à Palmyre, ce site a été dynamité en 2015 par l’organisation Etat islamique.