Offerts par le peintre Claude Monet à la France le lendemain même de l’armistice du 11 novembre 1918 comme symbole de la paix, les Nymphéas sont installés selon ses plans au musée de l’Orangerie en 1927, quelques mois après sa mort.
Cet ensemble unique, véritable “Sixtine de l’impressionnisme”, selon l’expression d’André Masson en 1952, offre un témoignage de l’œuvre du dernier Monet conçu comme un véritable environnement et vient couronner le cycle des Nymphéas débuté près d’une trentaine d’années auparavant. L’ensemble est l’une des plus vastes réalisations monumentales de la peinture de la première moitié du XXe siècle. Les dimensions et la surface couverte par la peinture environnent et englobent le spectateur sur près de cent mètres linéaires où se déploie un paysage d’eau jalonné de nymphéas, de branches de saules, de reflets d’arbres et de nuages, donnant “l’illusion d’un tout sans fin, d’une onde sans horizon et sans rivage” selon les termes mêmes de Monet. Ce chef-d’œuvre unique ne connaît pas d’équivalent de par le monde.