Grillé. Candidat juppéiste à la présidence LR bien qu’il n’ait été guère prophète sur ses terres, Maël de Calan qui voulait jadis réformer avec Macron essaie d’améliorer son profil de « gauchiste », enfin de « progressiste » plutôt, au sein de l’UMP/LR. Or il figure dans l’annuaire de l’institut de formation politique (IFP), ce qui a tendance à brouiller le profil progressiste qu’il veut se donner – toujours plus simple à passer que celui d’un jeune aux dents longues.
L’IFP est un organisme de formation bien ancré à droite, à la fois libéral économiquement et conservateur socialement. Parmi ses intervenants, on trouve Ludovine de la Rochère ou encore Béatrice Bourges, Jean-Yves le Gallou et Yvan Blot, Philippe de Villiers ou Agnès Verdier-Molinié. Sans oublier Laurent Obertone, Elisabeth Levy, Robert Ménard, Bernard Lugan, Anne Coffinier, Laurent Dandrieu… Bref, à des années lumières du « macronisme light » de Juppé et ses camarades.
Résultat, d’après Le Canard Enchaîné (18/10), « il a adressé aux dirigeants de l’Institut de Formation politique une demande discrète : il ne veut plus apparaître dans leur annuaire ». Ce qui lui permettra sûrement de dénoncer avec plus de conviction la droite « clivante et intransigeante sur la forme comme le fond » de Wauquiez dans la course à la présidence. Cependant, s’il espérait que sa démarche resterait discrète, c’est raté.