Attention, certaines images sont éprouvantes! Le Krokodil est une drogue dure. Elle est née en Sibérie et commence à envahir la planète. Elle se vend environ trois fois moins cher que l’héroïne. C’est un mélange d’iode, d’essence, de dissolvant à peinture, d’héroïne, de phosphore rouge et de codéine. Romain Demongeot, le co-réalisateur de Krokodil Requiem, est créatif dans la pub. Il s’empare aujourd’hui du sujet pour sensibiliser très largement sur cette drogue du “pauvre”. Un adict à Krokodil n’a pas trois ans d’espérance de vie.
Un documentaire Vice, décrivant les ravages du Krokodil, le bouleverse. Il crée « prévention-Krokodil » une association pour informer la jeunesse de tous les pays sur cette nouvelle drogue artisanale (qui outre les répercussions irrémédiables sur le système nerveux, transforme d’abord la peau en écailles – d’où son nom de “Krokodil” – pour ensuite nécroser les tissus rendant ‘amputation inévitable ). Il fédère ensuite une équipe de créatifs.
« Notre parti pris créatif,» détaille Romain Demongeot, co-réalisateur « a été de parler de la drogue de l’intérieur. Les films de prévention n’expliquent pas ce que peut ressentir le consommateur de drogue. On ne parle pas des pensées morbides, du désespoir, des envies suicidaires… ». Le film Krokodil Requiem prend donc le parti de l’art pour aborder le sujet de front. « Toute prise de drogue est le résultat d’une recherche dont le chemin se termine en spirale de tourmente Dantesque avant l’abîme mortel » selon Balthazar Benadon, musicien et compositeur de la bande son. En s’inspirant du conte « Pierre et le Loup» de Prokofiev, Krokodil Requiem est un court-métrage de près de 6 minutes à l’esthétique visuelle et sonore exceptionnelle.