Yongki était un célèbre éléphant de Sumatra (Indonésie). Agé de 35 ans, cet animal dressé a été tué et dépouillé de ses défenses longues d’un mètre, a indiqué, lundi 21 septembre, un responsable du parc national de Bukit Barisan Selatan. Ironie du sort, cet éléphant participait à des patrouilles, afin de lutter contre les braconniers qui menacent les animaux des forêts tropicales du pays. Yongki empêchait également les éléphants sauvages de saccager les villages.
La dépouille de l’animal a été retrouvée près du camp où il vivait, dans l’ouest de l’île de Sumatra, a indiqué un responsable du parc. Quand il a été découvert, ses pattes portaient les traces des chaînes utilisées par ses dresseurs pour s’assurer qu’il ne quitte pas le camp. Le cadavre ne présentait aucune blessure par balle, mais sa langue était bleue, suggérant un possible empoisonnement.
La nouvelle de la mort de Yongki a suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux, où circulaient des photos de son cadavre et des commentaires accompagnés du mot-dièse “RIPYongki” (“Repose en paix Yongki”). Le nombre d’éléphants de Sumatra à l’état sauvage est estimé à moins de 3 000. Ils sont souvent la cible de braconniers en raison de leurs défenses, vendues à prix d’or pour être utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise.