Alors que démarre la période des soldes, c’est la déprime dans le commerce de centre-ville. L’étude annuelle réalisée par Procos (Fédération du commerce spécialisé) en atteste une fois de plus: le taux de vacance dans les boutiques de centre-ville continue de croître. En 2015, il a atteint le taux record de 9,5%, soit un point de plus que l’année précédente.
Alors qu’en 2001 la moitié des centres-villes observés par la fédération affichaient un taux d’inoccupation très favorable, inférieur à 5%, leur nombre est six fois moins important aujourd’hui. Hors Paris – exclu de ce rapport – seules quinze villes résistent: de grandes agglomérations, comme Strasbourg, Lyon ou Toulouse, des villes riches telles que Compiègne ou Beaune, des villes touristiques comme Biarritz ou La Rochelle, ou encore des cités assez isolées de l’influence d’autres métropoles telles que Rouen ou Bordeaux. Sachant qu’à chacune de ces raisons s’ajoute un élément essentiel pour que l’alchimie de la réussite opère: «Il ne suffit pas de créer des parkings et des aménagements urbains. Il faut que le maire soit très impliqué personnellement et qu’il ne confie pas la dynamisation du centre-ville à un collaborateur lambda», plaide Michel Pazoumian, le délégué général du Procos.
Au-delà du seuil critique de 7,5% de taux de vacance, on trouve surtout des villes de moins de 50.000 habitants (11,1 % en moyenne) et les agglomérations de 50.000 à 100.000 habitants (11,3%). «C’est une tendance contre laquelle on ne peut pas lutter, en 1930 il y avait 2 millions de magasins en France. Il y en a 800.000 aujourd’hui», explique le Procos.