Le défilé torontois de la « Fierté » gay de Toronto édition 2016 continue de faire couler de l’encre, et ce, presque deux mois plus tard. Pour la première fois de l’histoire un chef d’Etat, Justin Trudeau en l’occurrence, avait pris part à ce genre de célébrations et le mouvement Black Lives Matter s’était invité en bloquant le défilé, accusant « Pride Toronto » de racisme en sous-représentant homosexuels et transgenres noirs tout en acceptant la présence de la police dans le défilé. Les organisateurs avaient alors cédé aux diverses demandes du groupe militant noir.
Par contre, pas question de céder vis-à-vis des chrétiens qui, apprend-on, s’étaient faufilés dans la parade pour distribuer des tracts contre les pratiques homosexuelles et prêchant une conversion. Une demi-douzaine d’entre eux déguisés en zombies avaient marché dans la parade tout en distribuant des milliers de tracts aux spectateurs et autres participants.
Ce qui attend ce petit groupe mené par Bill Whatcott, ce n’est rien de moins qu’une poursuite de 104 millions de dollars (73 millions d’euros) intentée par deux figures bien connues de la communauté gay ontarienne, l’ancien député libéral George Smitherman et le tenancier de bar Christopher Hudspeth. Les deux hommes ne cachent pas que le but de cette poursuite est non seulement « d’écraser cet individu haineux », mais de faire payer l’ensemble de ceux qui le soutiennent. Refusant de s’excuser, Whatcott soutient qu’il n’y a rien de haineux dans le fait de répandre la Bonne Nouvelle.
Rémi Tremblay – Présent