Christine Tasin n’est pas une raciste mais une lanceuse d’alertes à la nation qui observe une France qui troque la République française pour la République islamique. Son objectif, comme professeur de grec classique à la retraite, est de nous faire sortir de la caverne de Platon. Laurent Ozon nous signale qu’avec la condamnation de Christine Tasin ce 8 août, il ne faut pas oublier la condamnation de Anne-Sophie Leclère à neuf mois de prison ferme pour avoir publié une caricature sur facebook alors que c’est dans la tradition française et européenne d’employer des caricatures, de Charlie Hebdo au journal satirique allemand Titanic.
« La charia » de la République.
L’islam n’est pas une religion pour René Marchand mais un mouvement politique. Si l’islam est une religion ce n’est pas une race. Le tribunal de Belfort a condamné Christine Tasin pour « incitation à la haine raciale » pour avoir dit un jour de 2013, où des moutons étaient égorgés en place publique dans un abattoir provisoire, « l’islam est une saloperie ». La presse, qui elle aussi parle de racisme, confirme la condamnation pour blasphème : « la blogueuse de Résistance républicaine avait injurié l’islam sur le site de l’abattoir mobile place Robespierre à Belfort en octobre 2013 », écrit l’Est républicain. Cette condamnation, dont Christine Tasin n’a pas encore reçu l’écrit, confirme, avec divers autres faits de société, le glissement de la République française dans la République islamique et le déraillement des wagons du train du régime démocratique qui forment le principe de la séparation des pouvoirs et le rôle du quatrième pouvoir.
Riposte Laïque vient de lancer le « jeu-concours de l’été, l’islam est une saloperie » où les lecteurs sont invités à faire une vidéo sur ce thème.
Depuis la parution du livre « Le Grand Remplacement » de Renaud Camus qui nous avait déclaré dans un entretien d’août 2012 que la France est en guerre et personne ne veut le dire, le pays s’enfonce selon des observateurs dans ce qui ressemble à la mise en place de la charia. Ce qui effraie de nombreux musulmans et des chrétiens qui ont fui leurs pays où la charia est appliquée comme on sabre le champagne en France. Ces mêmes observateurs disent que « l’injure à l’islam est un délit pour le parquet de Belfort» qui ferait appliquer la charia par cette condamnation. Suite à sa condamnation, Christine Tasin a dit dans une vidéo : « Il y a en France au moins un tribunal islamique, c’est le tribunal de Belfort ». Le quotidien musulman d’actualité Saphirnews a réalimenté la polémique en publiant « Vivement que +la charia+ de la République soit bien plus sévère contre l’islamophobie décomplexée.»
Refus du contradictoire.
Dans le procès de Christine Tasin, l’étude du contradictoire n’a pas été faite. Le tribunal n’a pas autorisé le vétérinaire, le docteur Alain de Peretti, expert en hygiène, à s’exprimer de manière technique. « Nous avons une inadéquation entre les règles islamiques et nos règles sanitaires. On veut absolument mettre les règles de l’islam en concordance avec nos règles de vie et d’hygiène basées sur des règles scientifiques. L’équation est impossible à réaliser. Tuer 220 000 moutons en trois jours, ça pose des problèmes sanitaires quand on sait que le prion, qui provoque la maladie de Creutzfeldt – Jakob , et qui est transporté par le mouton, peut vivre 70 ans dans le sol. De plus, j’ai la preuve que les responsables de l’abattoir mobile de Belfort ont menti sur les tonnages de moutons égorgés pour rester sous les cinq tonnes par jour pour éviter une étude d’impact. Le tribunal de Belfort a rendu un jugement conforme à la charia où il est interdit de critiquer l’islam. Le procureur a dit que la République et la démocratie étaient en danger par de tels actes, qu’il fallait sanctionner par 3000 euros et trois mois de prison avec sursis. Le tribunal a débouté les trois organisations plaignantes mais il est resté la plainte de l’Etat pour incitation à la haine raciale. C’est l’Etat lui même qui se charge d’appliquer la charia vis à vis de Christine Tasin. »
Redéfinir juridiquement l’islam.
Pour René Marchand, « l’islam est une saloperie» de Christine Tasin, « il s’agit d’une métaphore où la charia punirait Christine Tasin certainement pas pour ses propos – ce que la loi française interdit -, mais par la mort ». Selon René Marchand, pour traiter des questions liées à l’islam dans la sphère publique ou dans l’enceinte d’un tribunal, « il faut redéfinir juridiquement l’islam. Sa définition comme religion, en plus d’être inadéquate, est un piège mortel pour notre civilisation ». Et d’expliquer que c’est un piège pour la justice française tout comme pour un observateur français peu initié car, « tout ce qu’on peut entreprendre contre sa nuisance est taxé d’intolérance et nourrit sa politique de victimisation, lui permettant d’obtenir toujours plus, de multiplier les arrangements raisonnables, etc…, bref, d’avancer dans sa politique de conquête à petits pas ».
Pour René Marchand, l’islam n’est pas une religion, donc la justice française, après avoir jugé que l’islam serait une race, juge à partir d’un autre point erroné, «si, comme aujourd’hui, on définit l’islam comme une religion, il est hors du champ d’application de la loi de 1905. L’article 1 de cette loi précise : La République assure la liberté de conscience. Donc, l’islam est hors-la-loi et devrait être interdit d’exercice et de propagande en France (…) Je vous redonne une définition de l’islam, qu’aucun érudit sérieux ni aucun grand ouléma ne récusera :l’Islam est un totalitarisme (et le mot est valorisant pour un musulman) expansionniste et guerrier, et par guerre, il faut entendre, non seulement la confrontation les armes à la main, mais aussi la dissimulation, la ruse, le mensonge… la taqiyya. L’objectif de ce totalitarisme est l’anéantissement de toutes les autres civilisation et leur remplacement par l’Islam, objectif fixé par Allah de toute éternité ».
Nous avons téléphoné au tribunal de Belfort pour avoir sa position sur « l’islam est une saloperie» de Christine Tasin et sur le souhait de « charia » plus sévère de la République du site Saphirnews.`Mais le procureur Alexandre Chevrier, en charge de la presse, a refusé de répondre à la question de savoir si le droit français aurait évolué en direction de la charia, disant qu’il ne connaissait pas son interlocuteur.
Bonjour. Je souhaite avoir votre avis sur Christine Tasin qui a dit, « Il y a en France au moins un tribunal islamique, c’est le tribunal de Belfort ».
Procureur : Rien, que voulez-vous que je vous dise et que je réponde à ça ? Le tribunal a rendu sa décision je n’ai pas d’autres commentaires à faire.
Mon travail est d’avoir votre position.
Procureur : Je ne commente pas du tout les commentaires de Madame Tasin, voilà.
Sur le site du quotidien musulman Saphirnew sa été écrit,« Vivement que la charia de la République soit bien plus sévère contre l’islamophobie décomplexée ».Est-ce-que vous pouvez dire quelque chose par rapport à ces dires ?
Procureur : Non, je ne rentre pas dans ce genre de débat avec des interlocuteurs que je ne connais pas. Ce n’est pas mon rôle. Mon rôle est d’appliquer la loi de la République française et pas autre chose contrairement à ce qui est dit. Le tribunal a considéré que les poursuites qui avaient été exercées par le parquet étaient tout à fait fondées et a déclaré coupable madame Tasin. Elle a fait appel. La cour d’appel se prononcera. Je n’ai pas d’autres commentaires à faire. Je ne vais pas commenter ni la décision qui a été rendue, ni les commentaires qui sont faits.
La France ne rend pas de décision liée à la charia donc ?
Procureur : Ecoutez, vous êtes sérieux monsieur ?
LVdlR : Moi, je ne sais pas. Je lis un site musulman et j’entends les dires d’une personne qui a été condamnée. Je me pose des questions, c’est tout. Je viens vous voir pour savoir si le droit français évolue ?
Je ne sais pas qui vous êtes monsieur, je ne sais pas !
Je suis journaliste à la Voix de la Russie à Moscou…
Procureur : Je ne vous connais pas, je ne lis pas votre journal. Par téléphone je ne sais pas qui m’appelle.
Et si je vous envoie un mail, est-ce que vous pouvez répondre à ma question ?
Procureur : Mais quelle question ?
A savoir si le droit français évolue dans le sens de la charia ?
Procureur : Ecoutez, votre question est un peu tendancieuse, non ?
Le journaliste, son métier, c’est de poser des questions un peu tordues pour voir.
Procureur : J’applique la loi française, voilà. Le droit pénal français. Voilà, c’est tout ce que je peux vous répondre.
Aucun rapport avec de la haine raciale.
Laurent Ozon, qui dit ne pas connaître le jugement du tribunal de Belfort dit, que « si Christine Tasin a été condamnée pour avoir dit que l’islam est une saloperie, il n’y aucun rapport avec de la haine raciale dans ces propos là» et rajoute, très étonné du jugement : « sauf si vous ayez oublié de me dire quelque chose, je ne vois pas où est la question raciale là-dedans». Laurent Ozon ne peut pas dire si c’est un jugement appliquant la charia : « je ne suis pas un spécialiste du droit islamique. Le mieux est de s’adresser à un expert pour savoir si le jugement du Tribunal de Belfort s’apparente à la charia». Pour Laurent Ozon, les dires de Christine Tasin sont soit un propos de colère et de polémique car « Christine Tasin est une militante», soit un propos rationnel. « Si c’est un propos polémique, ça ne mérite pas d’être commenté même si comme pour Christine Tasin, ce jugement me semble tout à fait abusif. Si c’est un propos rationnel, je ne suis pas la bonne personne pour vous répondre». Et d’enchaîner, sur la tradition de liberté d’expression en France : « de manière générale, je suis pour la liberté d’expression en France. Il semble qu’en France, il y ait des lois qui nous empêchent de dire un certains nombres de choses. Sur la question de l’islam, on en est à ce point là en France car c’est un sujet qui est devenu très sensible. En France, la liberté de débats contradictoires sur l’islam ou sur la présence de l’islam et son rôle en France est un terrain miné, y compris dans la justice, comme cela semble être le cas pour Christine Tasin.»
Pour Laurent Ozon, la justice n’a pas à tenir compte de l’évolution géopolitique. « La justice n’est pas là pour ça. Vous ne pouvez pas demander à un juge d’analyser la situation en Irak pour prendre un jugement en droit français. Un jugement français devrait respecter la liberté d’expression qui appartient à la loi française. La justice ne peut pas être rendue au nom d’une analyse politique. Un juge juge selon l’appréciation du dossier. En tant que citoyen, on peut avoir un jugement après. Moi, personnellement, n’ayant pas confiance dans la justice de mon pays, je ne suis pas très surpris qu’on condamne des gens pour des propos outrageants à l’égard d’une religion ou d’une autre. La question est de savoir ce qu’on peut attendre de mieux du système juridique français aujourd’hui et surtout de savoir vers quoi ce jeu de provocation va nous emmener. »
La décision de Belfort l’amène à parler de la condamnation d’Anne-Sophie Leclère : « Vous savez, en France, on a une femme qui a été condamnée à neuf mois de prison ferme pour une caricature ! La condamnation de Christine Tasin, selon les éléments que vous m’évoquez, je la trouve excessive, mais la condamnation d’une femme, Anne-Sophie Leclère, qui s’est présentée à la députation, pour avoir publié une caricature, est considérable. En France on a un dispositif d’une justice qui marche sur la tête car le pouvoir judiciaire est un système qui ne fonctionne plus. Le système judiciaire français fonctionne de manière autonome, un peu comme la caste économique. Elle définit ses propres règles. La justice s’est affranchie du peuple et est déconnectée du réel. Ces sphères du pouvoir fonctionnent de manière autonome. La justice interprète le droit selon les préjugés de la caste. La justice ne représente plus les attentes de la population française.