PASCAL PRAUD, LE DANDY NANTAIS (Vidéo)

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Avec ses airs de dandy parisien suffisant, Pascal Praud est pourtant un pur produit nantais. Né le 9 septembre 1964 dans la cité des ducs de Bretagne, il y passe son enfance et se prend d’amour pour le football, et en particulier pour le FC Nantes, « son » club. Petit, il y a joué, tout comme son père, avant d’en devenir, en 2008, le directeur général.

C’est donc tout naturellement qu’il réalise la grande majorité de sa carrière dans le journalisme sportif. Mais depuis quelques années, celui qu’on avait pour habitude d’entendre débattre autour du ballon rond est sorti de ses plates-bandes pour venir s’immiscer dans le débat politique. Et là encore, il n’a pas laissé ses airs hautains au vestiaire…

FORMATION

Pascal Praud est licencié en droit et diplômé de l’École supérieure de journalisme de Paris.

PARCOURS

Il fait ses débuts dans le journalisme en intégrant le service des sports de TF1. Il y reste une vingtaine d’années, durant lesquelles il intervient souvent au sein de l’émission « Téléfoot » ainsi que sur LCI. Parallèlement, il rejoint RTL.

Sur les ondes de la station de la rue Bayard, il participe à l’émission sportive « On refait le match », présentée par Eugène Saccomano, en tant que chroniqueur, et présente ensuite sa propre émission, « Tirs aux buts ».

En janvier 2008, il quitte le monde du journalisme pour devenir directeur général du Football Club de Nantes, en charge notamment de la communication et du marketing. Son bilan à la tête des Canaris est mitigé et vivement critiqué (surtout par les supporters des Canaris), ce qui entraîne son départ dès mars 2010.

Pascal Praud retourne alors au journalisme sportif. En plus de son statut de débatteur régulier chez RTL, il rejoint i>Télé, à l’occasion de la Coupe du monde de football 2010, pour présenter l’émission « L’œil de Praud » chaque matin. Dès la rentrée, il reprend les quotidiennes « 13 h Foot » et « 20 h Foot » sur la même chaîne (« 13 h Foot » sera reléguée en émission dominicale dès 2012).

Du côté de RTL, il rejoint Christian Ollivier pour co-présenter le « Multiplex RTL-L’Équipe » tous les samedis soir ainsi que « Le Grand match de Ligue 1 » tous les dimanches soir.

Lorsqu’à la rentrée 2012, Eugène Saccomano prend sa retraite, le débatteur Praud devient le chef de file de l’émission « On refait le match ». Il l’anime toujours chaque samedi sous le nom « On refait le match avec Pascal Praud », et présente également sur les mêmes ondes « L’Actualité de la semaine écoulée » (émission sportive toujours) ainsi que le « Multiplex Ligue 1 ».

À la rentrée 2014, il remplace Léa Salamé à la présentation de l’émission de débats politiques « Ça se dispute », à laquelle participent Éric Zemmour et Nicolas Domenach. Un choix qualifié de « surprenant et malin » par Léa Salamé. Du côté des téléspectateurs, sa façon de présenter (hautaine et interventionniste) est vivement critiquée.

Sur RTL, pour cette même rentrée, il tient également une chronique politique dans la matinale d’Yves Calvi, « Le Praud de l’info », tous les jours à 8h30.

Depuis le 27 février 2017, le journaliste dispose aujourd’hui d’une émission politique, L’Heure des Pros, ainsi que de deux programme sportifs, 20 H foot et 13 H Foot. (NDLR)

FAITS NOTOIRES

En octobre 2001, Bernard Tapie, alors responsable de l’Olympique de Marseille, croise Pascal Praud, journaliste à TF1, dans un magasin de vêtements à Paris.

Le témoignage de Pascal Praud : « Il est venu vers moi et a commencé à m’insulter : « Praud, t’es qu’un connard ! Dimanche, à Téléfoot, tu as dit que l’OM avait utilisé en cinq mois pratiquement autant d’entraîneurs que Nantes en 45 ans. T’es encore pire que les autres. Je ne te parlerai plus de ma vie ! » Ce à quoi je lui ai répondu : « Bonjour, Monsieur Tapie ». Et il est reparti de plus belle : « T’es gentil, tu ne m’adresses plus la parole, t’es qu’un connard ! » Ça commençait à m’énerver et je lui ai répondu : « Toi, t’es un GROS connard ». A ce moment-là, il s’est avancé et m’a mis une pêche et un coup de pied dans les parties. Après, on nous a séparés mais il y a encore eu cinq bonnes minutes d’insultes. Il m’a dit que la prochaine fois que je viendrais à Marseille, on m’attendrait. »

De son côté, Bernard Tapie affirme avoir « simplement pris par le cou » le journaliste dans le but de « le pousser dehors ». Suite à cette altercation, Pascal Praud dépose plainte pour coups et blessures et voie de fait contre Bernard Tapie.

En novembre 2013, il divise le monde du football en s’en prenant vigoureusement à l’Équipe de France de football après son match de barrage perdu face à l’Ukraine. Pour lui, ces Bleus n’en ont que faire de la France et du maillot. Il juge que tout le monde les déteste, et que c’est bien légitime.

Lors de la victoire et de la qualification de la France après le match retour, beaucoup iront lui demander des comptes…

IL L’A DIT

« C’est une colonisation à l’envers », à propos du rachat du PSG par le Qatar, le 19 janvier 2013 sur Yahoo! Foot

« Je promets d’être un arbitre impartial », le 29 août lors de sa première dans « Ça se dispute », sur i>Télé

« Emmanuel Macron, 36 ans : un oubli par la classe médiatique. Il est aujourd’hui le baron Emmanuel Macron, Mozart de la finance », RTL, « Le Praud de l’info », 28/08/14

« François Hollande bafouille tellement qu’on a envie de lui nettoyer ses lunettes », RTL, « Le Praud de l’info », 26/08/14

« Quand j’étais à TF1, il était, à l’époque, le président du PSG, je couvrais plus particulièrement Marseille. De cette période date notre animosité. Mais Denisot n’est pas aussi gentil que l’on croit ! », septembre 2008, Ouest-France

« Il m’arrive parfois d’être maladroit, j’en conviens. Mais, je n’ai pas l’impression d’être un mal aimé. Au contraire, beaucoup de gens me disent : continuez, dites au président Kita que l’on est avec vous. Je ne me sens pas en danger dans les rues de Nantes… Pourquoi d’ailleurs ? », septembre 2008, Ouest-France

« C’était une erreur. Discuter avec les agents, les joueurs, être plongé vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans cette atmosphère, je n’étais pas fait pour ça. Un vestiaire, c’est incompréhensible pour quelqu’un qui n’a pas joué en pro : tu n’as pas les codes, tu n’es pas à ta place et tu n’es pas bon », à propos de son passage au FC Nantes, 07/06/14

« A TF1, j’étais dans un exercice formaté. Aujourd’hui, à la télé ou à la radio, j’ai une plus grande liberté éditoriale. T’as 50 ans, t’es un peu plus libre, c’est normal. Et puis, après Nantes, je suis revenu dans le métier avec plus d’appétit. Ecrire, parler, penser, réfléchir, polémiquer : j’ai réalisé que j’aimais vraiment ça », Le Nouvel Obs, 07/06/14

ILS L’ONT DIT

« Pascal Praud, c’est un peu le binoclard de la récré que l’on veut bien écouter parce qu’on a pitié de sa petite tristesse qui risque de se transformer en aigreur amusante. », « Socrates », 90minutes.fr

« Il ne laisse pas indifférent. Il agace par son côté hâbleur, il amuse par sa grandiloquence, et surprend souvent par ses réactions disproportionnées (…) Pascal Praud débute sa journée par une revue de presse. Directeur de la communication oblige, il épluche tout. A la moindre critique – à son sens injustifiée -, il dégaine son téléphone. Il est souvent 9 h 30. « Mais pourquoi tu écris ça ? Vous êtes vraiment des grands enfants vous les journalistes », reproche-t-il à son détracteur du matin. Un jour, ulcéré par un papier sur la possible vente du club, Praud fait barrage pour que l’auteur n’en remette pas une couche sur la télé locale », David Phelippeau, 21/01/09, 20 Minutes

« Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il passe son temps dans les couloirs à vous (Cyril Hanouna) demander de faire cela. Il passe sa semaine à nous demander : « Quand est-ce que vous venez foutre le bordel chez nous ? » Je ne comprends pas pourquoi quand vous y allez, il est tout bloqué », Énora Malagré suite à l’agacement de Pascal Praud lorsque Hanouna avait envahi son plateau. D8, « Touche pas à mon poste », 26/06/14

« Plume efficace au style parfois grandiloquent et ampoulé, il enchaîne les papiers : un jour, il s’émeut du silence de ses confrères après une sortie de Michel Platini exhortant les Brésiliens, Mondial oblige, à cesser leur manifestation ; un autre, il disserte – en convoquant Jaurès – sur le cas d’un célèbre attaquant des Bleus surpris par un tabloïd en galante compagnie », Alexandre Le Drollec, Le Nouvel Obs, 07/06/14

 

Lu sur l’OJIM

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