Emmanuel Macron a confirmé l’objectif d’économiser treize milliards d’euros à l’échelon des collectivités locales. Nicolas Dupont-Aignan dénonce une mesure qui, selon lui, va définitivement tuer nos communes et taxer encore plus les classes moyennes et les propriétaires.
Très simplement, une réduction de treize milliards des recettes des collectivités locales va définitivement tuer nos communes.
Cela veut dire diminuer des services publics considérables.
On fait croire aux Français que les communes et les collectivités locales dépensent trop. C’était vrai à une époque. Il y a eu, depuis, onze milliards de réductions de budget, c’est-à-dire près de 20 %. Aujourd’hui, les communes ne peuvent plus financer leurs services.
Cela va impliquer plus d’impôts.
Ce qui est en cause, ce sont les cantines scolaires, la garde des enfants le mercredi. Ce ne sont pas des dépenses de faste.
Cela veut dire qu’une fois de plus, comme il l’avait fait lorsqu’il était ministre de l’Économie sous François Hollande, il réduit les recettes des communes, qui vont devoir augmenter les impôts fonciers. Cela revient à taxer encore plus les classes moyennes et les propriétaires.
On a bien compris que l’État baissait ses dotations pour les communes. En même temps, on a une promesse qui veut exonérer une partie des foyers de la taxes d’habitation. C’est un cadeau, certes, pour les foyers, mais c’est, de fait, une charge supplémentaire pour les communes…
Ce sont des sommes considérables. Il est facile de dire que les communes dépensent trop. Mais à la fin, qui va payer ? Il s’agit des contribuables, mais lesquels, puisqu’il n’y aura plus de taxe d’habitation ? Il s’agit, bien sûr, des propriétaires.
Cela veut dire que les vaches à lait vont à nouveau être ponctionnées. Toujours les mêmes ! On ne peut pas continuer à surtaxer ceux qui payent déjà beaucoup d’impôts.
On a vu un débat sur la loi Travail avec des députés de La France insoumise qui sont vent debout contre les réformes.
On a l’impression de voir peu la droite. On se demande ce que fait la droite face à Emmanuel Macron.
Le problème d’une partie de la droite, et notamment des Républicains, est qu’il n’y a qu’une minorité qui combat le gouvernement.
Tous les autres sont fascinés par ce gouvernement.
Ils rêveraient d’être à la place d’Édouard Philippe.
Ce faisant, ils ne se rendent pas compte que ce gouvernement fait tout et n’importe quoi.
Ce qui s’est passé le 13 juillet avec l’affaire des budgets de la défense est scandaleux et très grave.
On ne peut pas continuer comme cela. Nos forces de Défense sont à bout.
On voit bien la méthode Macron se dessiner.
C’est un feu d’artifice de promesses. Derrière, cela ne suivra pas et il y aura de l’incohérence.
Ce nouveau Président est démagogue et incohérent.
On va le payer très cher.
Je ne dis pas qu’il ne faut pas faire d’économies. Je ne dis pas qu’il ne faut pas de la souplesse pour les entreprises. Mais pas comme cela.
En vérité, cette loi Travail ne va pas favoriser les PME. Elle va favoriser les grands groupes et les multinationales.
De même, la suppression de l’ISF ne va être faite que sur les instruments financiers.
C’est donc la France des propriétaires qui va payer.
On voit bien se dessiner l’organisation de cette présidence Macron.
D’un côté, nous avons de l’assistanat et de la démagogie pour les plus modestes, et de l’autre de la surtaxation des Français propriétaires, et des retraités avec la CSG, c’est-à-dire tous ceux qui sont déjà affaiblis.
En qualité de maire d’une ville de l’Essonne, de député de la droite que l’on peut qualifier de « libre » et d’ancien candidat de la présidence de la République, quel message auriez-vous à adresser à la droite française ?
La droite française doit se réveiller.
Elle doit cesser cette compromission permanente avec ce gouvernement qui ne fait que continuer, en plus grave et exacerbé, la politique menée sous François Hollande.
Il s’agit de toujours plus de migration, toujours moins de sécurité, des économies sur la Défense, la surtaxation d’impôts des retraites et des indépendants. C’est pourquoi, cet été, je préparerai un programme commun que je transmettrai à la fois aux Républicains et au Front national. Ce programme sera une ébauche d’un rassemblement des droites. C’est la seule solution pour offrir aux Français une alternative à Macron. Le mirage Macron va très vite s’évanouir.
Il y a Macron, certes, mais aussi notre incapacité à faire l’union. J’étais un des seuls à oser faire l’union au second tour. Je voudrais poursuivre dans cette voie.
Chacun doit faire un pas vers l’autre. C’est la seule manière de pouvoir s’en sortir.
Boulevard voltaire