En 1948, Pierre Boileau fait la connaissance de Thomas Narcejac à l’occasion du dîner, offert par Albert Pigasse et la Librairie des Champs-Élysées dans une brasserie de Paris, en l’honneur de Narcejac qui vient de remporter le prix du roman d’aventures pour La mort est du voyage. Pierre Boileau a lui-même reçu la même distinction dix ans plus tôt pour Le Repos de Bacchus. Leur conversation est très animée ; leur entente, parfaite. Dès ce jour, ils conviennent d’écrire ensemble « quelque chose de différent. Quelque chose qui laiss[erait] sa chance au roman-roman, c’est-à-dire au jeu des personnages, car ils semblent toujours bien étranglés dans le roman policier « classique »1. C’est le début de leur association.
Une première tentative de leur désir de renouveler le genre policier paraît en 1951 avec L’Ombre et la Proie sous le pseudonyme d’Alain Bouccarèje. Puis, le tandem publie, sous le pseudonyme Boileau-Narcejac, Celle qui n’était plus, un roman qui assoit leur notoriété sur le plan international. Suivent peu après d’autres succès, notamment Les Visages de l’ombre (1953), D’entre les morts(1954), …Et mon tout est un homme (1965), Les Veufs (1970).
Dans les années 1970, ils reçoivent l’autorisation des héritiers de Maurice Leblanc pour concevoir, sous forme d’habiles pastiches, de nouvelles aventures à son héros Arsène Lupin. Ils se lancent aussi dans la littérature d’enfance et de jeunesse avec la série des Sans Atout qui relate les aventures d’un jeune garçon détective amateur.
Leur fructueuse collaboration prend fin en 1989 par le décès de Pierre Boileau. Thomas Narcejac continue un temps seul, avant de disparaître à son tour en 1998. (Wikipédia)