Molins pulvérise les bobards de Cazeneuve!

Lors d’une conférence de presse , le procureur de Paris François Molins a pulvérisé les bobards énoncés au lendemain de l’attentat de Nice par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, bobards qui ont conduit les médias à disserter durant une semaine sur la « radicalisation ultra rapide » de cet individu seul – et dépressif – qu’était l’auteur de l’attentat, Mohamed Lahouaiej Bouhlel.

Le 16 juillet, à l’issue d’une réunion de crise à l’Elysée, Bernard Cazeneuve avait en effet déclaré: « Nous sommes face à un attentat de type nouveau […] [Mohamed Lahouaiej Bouhlel] n’était pas connu des services de renseignement car il ne s’était pas distingué au cours des années passées soit par des condamnations, soit par des activités, par une adhésion à l’idéologie islamiste radicale et il semble qu’il se soit radicalisé très rapidement. »

Or hier, François Molins a révélé que Mohamed Lahouaiej Bouhlel avait prémédité l’attentat de Nice depuis au moins un an, et qu’il disposait d’au moins cinq complices, quatre hommes et une femme – tous de nationalité étrangère ou binationaux – qui viennent d’être mis en examen et, bien sûr, écroués. C’est donc bien une cellule dormante, une de ces cellules qui constituent la cinquième colonne islamiste présente sur le territoire français, qui est passée à l’acte à Nice.

Qui sont ces cinq complices ?

Réseau-Nice-AFP-500x377

Réseau NiceIl s’agit de Ramzi A., né le 28 novembre 1994 à Nice, « de nationalités française et tunisienne, qui est connu pour avoir déjà été condamné à six reprises entre avril 2013 et mai 2015 pour des infractions qui sont des délits de droit commun » : vols, vols aggravés, violences et usages de stupéfiants.

Il s’agit ensuite :

de Choukri C, né le 11 juillet 1979 à Sousse, en Tunisie, de nationalité tunisienne ;

de Mohamed Walid G., né le 19 février 1976 à La Marsa, en Tunisie, de nationalités française et tunisienne ;

de Artan H., né le 30 janvier 1978 en Albanie, de nationalité albanaise ;

de Enkeledja Z., née le 3 mars 1974 à Tirana, en Albanie, de nationalités française et albanaise.

Sur la préméditation :

Captagon-Potion-magique-500x281investigations téléphonies et informatiques ont permis d’établir l’existence de « plusieurs clichés révélateurs », à savoir, notamment, la photographie d’un article du 25 mai 2015 sur le Captagon intitulé « Captagon : potion magique des combattants » (voir ci-dessus cet article, paru le 24 mai 2015 dans Nice-Matin, que nous avons retrouvé) mais aussi de deux photographies, l’une, prise le 14 juillet 2015, un an jour pour jour avant le carnage, du feu d’artifice de Nice, l’autre prise le 17 juillet 2015, d’un concert sur la promenade des Anglais, « avec divers zooms sur la foule ». A été également été trouvée, entre autres, une photo du 15 août 2015 du feu d’artifice à Nice, « toujours avec un focus sur la foule ». Etc. (pour la liste complète, voir la vidéo).

Le procureur Molins a également révélé que, le 4 avril 2016, Choukri C. avait adressé ce message par Facebook à Mohamed Lahouaiej Bouhlel : « Charge le camion, mets dedans 2 000 tonnes de fer et, nique, coupe-lui les freins mon ami, et moi je regarde. »

Sur le réseau :
Mohamed Lahouaiej Bouhlel disposait de trois numéros de téléphone pour joindre Ramzi A. et de cinq numéros pour joindre Choukri C. le jour de l’attentat !

A ce stade de l’enquête, le procureur François Molins indique que 1 278 appels ont été échangés entre Mohamed Walid G. et Mohamed Lahouaiej Bouhlel entre juillet 2015 et juillet 2016, soit plus de trois par jour ! Et « près de 150 contacts » courant 2015-2016 entre Mohamed Walid G. et Choukri C.

Le 10 janvier 2015, soit trois jours après que les frères Kouachi ont décimé la rédaction de Charlie Hebdo, Mohamed Walid G. envoie un SMS vers « l’un des téléphones » saisis au domicile de Mohamed Walid G. : « Je ne suis pas Charlie… Je suis content. Ils ont ramené les soldats d’Allah pour finir le travail. »

Le procureur Molins livre encore de nombreux détails sur la réalité de ce réseau terroriste, dont celui-ci, qui fait froid dans le dos :

« Des images extraites du téléphone portable de Mohamed Walid G. en date du 15 juillet 2016, ajoute le procureur Molins, le montrent aussi filmant la scène de crime sur la promenade des Anglais, après l’attentat terroriste, alors que la promenade des Anglais est occupée par des journalistes et des services de secours, avant de se filmer lui-même. »

Autrement dit, Mohamed Walid G. a fait un selfie auprès de ses victimes !

Lu sur Novopress

Related Articles