Après les agressions de Cologne, les massacres islamistes du Bataclan et d’ailleurs… Je vous avais fait part de mon pessimiste quant aux réactions de ceux que je qualifiais de génération autruche-baudruche. De nombreux attentats plus loin, dont la récente tragédie de Nice, ils ne se sont toujours pas réveillés, comme le confirme un sondage Opinion Way… Pour leur défense, il convient de reconnaître que leurs parents n’ont pas su les préserver de l’extrême dangerosité des Bisounours, ce qui actuellement leur fait croire qu’il convient de chasser les Pokémons avant les islamistes: les premiers étant plus nombreux et plus dangereux. Edmond Furax
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Les jeunes Français refusent d’avoir peur. Après que le déboulé meurtrier d’un camion est fait 84 morts, le soir du 14 juillet, le premier sentiment de la moitié des jeunes de 18 à 30 ans a été «la tristesse», selon un sondage Opinion Way pour 20 Minutes* sur la perception des jeunes Français de l’attentat de Nice. Un tiers d’entre eux se déclarent «consternés», en colère ou choqués par l’attentat de Nice. Mais seulement un jeune sur cinq explique avoir ressenti de «l’abattement», et un sur 10 de «la haine» ou de «la peur».
Au contraire, les jeunes interrogés réagissent de façon positive aux attentats. Une petite majorité d’entre eux affirment avoir envie de «mieux profiter de la vie et de [se] faire plaisir» après un «événement tragique». Près de 40% d’entre eux souhaitent également «passer plus de temps avec [leurs] proches, et un gros tiers relativisent leurs «problèmes du quotidien», après ce type de tragédie. Néanmoins, un jeune sur cinq explique également souhaiter «quitter le pays et vivre ailleurs» ou «faire preuve de plus de prudence». Enfin, 18% d’entre eux se disent prêts à s’engager dans la réserve opérationnelle pour «défendre les citoyens», contre seulement 8% en politique.
Les réseaux sociaux, source d’information peu fiable pendant les attentats
Politiquement, justement, les attentats ont des répercussions limitées. Près d’un tiers des jeunes affirme que les attentats ne compteront «pas du tout» dans leur choix du candidat pour lequel ils voteront à l’élection présidentielle de 2017, contre 19% qui répondent «oui, tout à fait». Au total, seuls 39% des jeunes considèrent que les attentats auront une influence sur le choix de leur candidat.
Le sondage Opinion Way pour 20 Minutes interroge également les jeunes sur leur rapport aux réseaux sociaux pendant un attentat. Alors qu’a chaque nouvelle attaque terroriste, les informations mais également les rumeurs, slogans, photos et messages de soutien se multiplient sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram, 46% des jeunes perçoivent les réseaux sociaux comme «une source d’information peu fiable», qui «véhicule des rumeurs infondées».
Un jeune sur quatre utilise les réseaux sociaux comme «source d’information» permettant de «suivre les événements en direct», et un sur cinq y exprime son «soutien et [sa] solidarité» avec les victimes. Seul 1% des jeunes interrogés profite des réseaux sociaux pour y «déverser sa haine».
* Échantillon constitué selon la méthode des quotas de 733 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans à 30 ans. Le sondage a été réalisé en ligne par questionnaire du 19 au 21 juillet.