Avec l’arrogance et le mépris qui le caractérisent, dans un dicours prononcé le 21 juin à Quimper, Manu s’en est pris aux nationalismes qui émergent un peu partout en Europe. Il a dénoncé à cette occasion “la lèpre qui monte” sur le continent.
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Le président Emmanuel Macron a dénoncé jeudi lors d’un discours à Quimper « la lèpre qui monte » en Europe, « le nationalisme qui renaît« .
Le sénateur RN Stéphane Ravier réagit à ces propos polémiques pour Boulevard Voltaire. Il s’exprime également sur la loi asile immigration débattue actuellement au Palais du Luxembourg tout en déplorant l’absence remarquée d’élus LR.
Le président de la République Emmanuel Macron a déclaré que le populisme était une sorte de lèpre. Considérez-vous que vous transmettez la lèpre ?
Nous sommes 11 millions de lépreux en France et des dizaines de millions à travers l’Europe. Nous sommes fiers d’être « lépreux » selon la définition que lui attribue monsieur Macron, le représentant de l’hyper-classe. Je crois que cela a le mérite de clarifier la situation. Monsieur Macron déteste le peuple.
Quand le peuple se prononce pour préserver sa souveraineté et son identité, garder ses traditions, ses racines et son art de vivre, cela insupporte, monsieur Macron. C’est normal puisqu’il est l’incarnation même du nomadisme dans tous les domaines économiques, sociaux et identitaires. Ce n’est pas la première fois qu’il insulte les Français et les peuples en général. Nous avons déjà entendu, les « illettrés », les « fainéants » et maintenant les « lépreux ». Nous avons encore quatre ans à patienter avant d’évacuer ce virus du palais de l’Élysée.
Cette intervention présidentielle tombe alors que la loi Asile et immigration était débattue au Sénat. Comment cela s’est-il passé ?
C’était hier en fin de journée puis en début de nuit à la reprise de la séance de 21h30.
Une douzaine de sénateurs Les Républicains avaient déserté. Le président de la Commission des lois, monsieur Philippe Bas, Républicain lui-même a essayé d’argumenter en disant que nous n’étions pas assez nombreux dans l’hémicycle pour qu’il y ait des débats sereins sur le fond et qu’il vaudrait peut-être mieux remettre les débats au lendemain. Les socialistes ont évidemment contesté. La présidente de séance, et elle-même socialiste, a évidemment saisi l’occasion pour continuer les débats. La majorité s’est retrouvée minoritaire. Cela démontre une fois de plus qu’au-delà des rodomontades, des propositions d’amendements et des tracts qui invitent à ce que la France reste la France, la réalité veut que Les Républicains ne soient pas là de façon organisée quand il le faudrait pour défendre cette France à laquelle nous tenons, nous.
Beaucoup d’événements politiques de l’actualité de ces derniers jours traduisent un climat assez particulier. Vous qui êtes sénateur et maire, comment jugez-vous les climats politiques et sociaux actuels ?
Les élus Les Républicains avaient peut-être mieux à faire que de se prononcer sur le principal problème que subissent les Français. Ce problème n’est pas le seul, mais il est à l’origine de déséquilibres et de difficultés économiques, sociales, identitaires et sécuritaires. Peut-être ont-ils préféré aller à la fête de la musique et regarder le mondial de foot.
Je constate une classe politique atone alors qu’elle devrait s’opposer. Elle ne s’oppose pas car, en réalité, elle est sur la même ligne politique, économique, ethnique et migratoire que celle du président de la République. Cette ligne n’a en réalité d’opposition que l’opposition nationale incarnée par le Rassemblement national.