Signé Marcel Camus, Mort en fraude (1956), est adapté du roman éponyme de Jean Hougron. Le scénario et les dialogues sont de Marcel Camus, Jean Hougron et Michel Audiard.
En 1950, Paul Horcier (Daniel Gélin) débarque à Saïgon où il a été engagé par la compagnie Dussolier. Approché avant son départ de Marseille, il a accepté de participer à un trafic de devises. Un gros paquet de dollars qui lui sera dérobé dans sa cabine avant l’arrivée à Saïgon.
Sale temps pour les mouches… Traqué par des truands qui veulent lui demander, c’est le cas de le dire, des comptes, il persuade une jeune Eurasienne (la délicieuse Anne Méchard) de le conduire, pour se mettre à l’abri, à Vin Bao, le village natal de la jeune femme.
Contre toute attente, Horcier se prend d’affection pour les habitants de ce village situé sur la ligne de feu. Horcier a semé les truands, il va lui falloir jongler désormais avec la police, l’armée et les Viets.
L’Indo. Notre Indo. Superbement filmée par Marcel Camus, futur Palme d’Or pour Orfeu Negro. Un noir et blanc qui flirte avec le documentaire comme le fera plus tard La 317e Section de Schoendoerffer. A l’époque, le film fut interdit de distribution dans les Territoires d’Outre-Mer. Ce qui peut sembler aberrant aujourd’hui. Pour les cinéphiles, à noter dans un petit rôle la présence de Jacques Chancel qui était alors reporter en Indochine. Et aussi, bien avant Sergio Leone, le personnage d’un « homme à l’harmonica » énigmatique.