Personnages historiques, des périodes. Chaque page est constituée d’un court texte illustré, l’ouvrage est agrémenté de frises, cartes, portraits complémentaires… Le tout est supervisé par Patricia Crété, ancienne rédactrice en chef de la revue Historia. Trois titres viennent de paraître.
- Histoire du moyen âge – Mille ans de changements
Comme l’indique le sous-titre, le moyen âge n’est pas une période figée, bien au contraire. Non plus une période noire, on en est revenu un peu, de ce lieu commun : Dagobert, saint Eloi et l’art mérovingien, l’art roman sont bien présentés, ainsi que les règnes des rois importants – saint Louis tout particulièrement. Le seul bémol concerne Jeanne d’Arc, dont il n’est pas fait mention des voix ni même de la foi. « C’est alors qu’intervient Jeanne d’Arc, une jeune paysanne de Domrémy. Déguisée en soldat, les cheveux coupés court, elle rencontre Charles VII… »
- Les grands navigateurs – A la découverte du monde
Voilà certainement de quoi éveiller ou développer la curiosité et le goût de l’inconnu chez un enfant : le destin des découvreurs des mers et terres lointaines. Ils sont cinq à dessiner le globe en le parcourant : le Vénitien Marco Polo, le Génois Christophe Colomb, les Portugais Vasco de Gama et Fernand Magellan, le Malouin Jacques Cartier. Ces vies sont des enseignements à l’audace, mais elles suggéreront aussi au lecteur que l’injustice fait partie de la vie : la disgrâce toucha Colomb, Cartier. Les différents genres de bateaux sont évoqués ainsi que quelques autres navigateurs (Erikson, Lapérouse, Charcot…). Un « quiz des navigateurs » clôt le livre, il faut avoir été attentif : « La flotte de Vasco est composée de 70 hommes, 170 hommes, 270 hommes, 370 hommes ? »
- Seconde guerre mondiale – L’histoire d’une guerre totale
Le livre part du Traité de Verdun et retrace l’entre-deux-guerres. Le sujet est sensible et le livre n’évite ni le cliché ni la contre-vérité : vouloir une « nation forte » serait une « idée extrême » (p. 8), personne n’aurait vu venir la Seconde Guerre (p. 16), Vichy serait un régime « totalitaire » (p. 34)… L’Epuration n’est pas mentionnée, Lucie Aubrac si ! Il faut croire que Lucie Aubrac n’est pas un détail.
Une grande qualité de chacun de ces livres ? Le respect de l’ordre chronologique. On sait quelle confusion des temps entretiennent les manuels scolaires actuels, rendant illisibles, difficilement compréhensibles l’enchaînement des faits, et donc des causes et des conséquences. Un petit défaut ? Le déséquilibre entre le texte, qui semble convenir à un enfant de 10 ans, et l’illustration bien faite pour plaire à un enfant de 6 ans. Les images se veulent cartoon mais un enfant bon lecteur a-t-il envie d’illustrations qui font « bébé » ? On peut en douter.
- Chaque titre : 94 pages, 12,50 euros.