Au moment des viols collectifs de Cologne perpétrés par des migrants et des immigrés maghrébins, elles avaient fait grève. Grève de pétition, de lettre ouverte, de parole. Bref, elles étaient restées sous la couette. Elles ? 17 femmes politiques ou assimilées – au nombre desquelles on trouve aussi bien Nathalie Kosciusko-Morizet que Cécile Duflot et Roselyne Bachelot qu’Aurélie Filipetti – qui ont lancé un appel dans Le Journal du Dimanche, au lendemain des accusations de harcèlement sexuel contre Denis Baupin, député vert adepte de la main leste… de la main verte, mais coauteur de la loi sur le harcèlement et barbouillé de rouge à lèvres pour la journée de la femme…
Dézinguage tous azimuts
La parution de cet appel le dimanche de Pentecôte aurait pu nous laisser croire que la force du Saint-Esprit avait enfin touché les pétitionnaires. Las ! Il s’agit, en fait, d’une simple opération de dézinguage montée par Cécile Amar, journaliste du JDD, et Cécile Duflot afin de mettre définitivement sur la touche Emmanuelle Cosse et Denis Baupin.
8611-P4-adieu-simoneLa fille de Paul Amar, après avoir passé dix ans dans le sillage de François Hollande et lui avoir consacré en 2014 un portrait au vitriol dans Jusqu’ici tout va mal, cosignait quelques mois plus tard avec sa copine Cécile Duflot un livre polémique sur l’expérience gouvernementale de cette dernière dans le gouvernement Ayrault. Aujourd’hui, elle continue son compagnonnage « duflotesque » en ayant rédigé, comme l’a révélé Nadine Morano (laquelle a refusé de signer, ne se sentant « pas une vocation de procureur ») sur les ondes de France-Inter, le texte du JDD cosigné par ces femmes anciens ministres. Démagogique et terriblement convenu, ce poulet est un attrape-tout destiné à damer le pion aux militantes d’Osez le féminisme. Mais aussi à rassurer toutes les femmes qui ont pu être victimes de remarques sexistes, de comportements ou de gestes déplacés de la part de supérieurs hiérarchiques ou de collègues de travail. Bref, un texte de Tartuffes destiné à privilégier l’entre-soi du microcosme politique et à faire l’impasse sur les violences et autres agressions sexuelles subies en France et en Europe par les victimes – combien plus nombreuses ! – des nouveaux envahisseurs.
Folies allemandes
La nouvelle est passée presque inaperçue… Toujours est-il que depuis le mois de mars dernier, le Centre fédéral allemand d’éducation pour la santé (équivalent du ministère de la Santé) a lancé, pour la bagatelle de 125 000 euros, un site d’éducation sexuelle destiné aux migrants (Zanzu). Tout leur est expliqué, croquis à l’appui, où l’on peut même voir un acte sexuel mimé entre deux hommes. Sans oublier la meilleure façon de trouver son plaisir, manuellement, oralement ou… analement. Le tout en treize langues différentes et au grand dam de certains qui jugent discriminatoire l’existence d’un site réservé aux seuls migrants. Les pyromanes qui l’ont conçu ajoutent que « la pornographie peut être utilisée pour une excitation sexuelle réciproque » mais se refusent à évoquer la contraception, « de peur de faire sentir aux migrants que leur nouvelle communauté ne veut pas qu’ils aient d’enfants ». Des propos à méditer par tous ceux ou toutes celles qui balancent entre avortement, contraception et libre disposition de leur corps.
Féminisme bien mort
Au moment où un mufti, officiant au Danemark, affirme que les femmes refusant de porter le voile sont des « candidates au viol », il est rassurant de constater que nombre de jeunes femmes ont décidé de jeter les livres de Simone de Beauvoir par-dessus les moulins et de faire un immense pied de nez à toutes les Chiennes de garde devenues les muettes du sérail depuis les viols de Cologne, de Suède et de la France métissée. D’Eugénie Bastié à Gabrielle Cluzel en passant par Thérèse Hargot, elles refusent, dans leurs récents ouvrages, de cautionner le conformisme ambiant et veulent solder, une fois pour toutes, l’héritage du féminisme estampillé Beauvoir, revu et corrigé par les Femen ou Caroline de Haas, trop heureuses de militer pour la théorie du genre mais incapables de dénoncer la dure loi de l’islam. Ces nouveaux ouvrages ont l’immense avantage de souligner la tromperie que fut le féminisme, de la maçonne Olympe de Gouges à l’odieuse Beauvoir qui revendiquait bruyamment l’émancipation de la femme tout en étant restée l’esclave dévouée de Sartre auquel elle fournissait de jeunes proies bien dociles. On ne saurait cependant oublier le livre qu’Anne Brassié et Stéphanie Bignon ont consacré, voici bientôt deux ans, à la libération de la femme. Sous le titre Cessez de nous libérer, elles dénonçaient les mensonges sur la condition féminine répandus à longueur de pages dans la presse féminine. Elles rappelaient également comment l’hystérie laïcarde avait conduit à abandonner des pans entiers de l’éducation des enfants à l’école républicaine, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît : sape de l’autorité parentale, délinquance et toxicomanie, enrôlement des enfants dans la religion de l’antiracisme, distribution de contraceptifs aux mineures sans autorisation parentale. Une ère nouvelle s’ouvre cependant et le féminisme sera bientôt remisé au magasin des accessoires.
Francoise Monestier – Présent