Élevée dans la misère à Dublin, Christina Noble est placée, à la mort de sa mère, dans un orphelinat religieux. Victime d’un viol collectif, elle donne naissance à un enfant qui lui est retiré de force et confié à l’adoption.
Après son mariage, elle se trouve sous la coupe d’un homme brutal et infidèle. Mais, elle est hantée par des rêves d’un pays qu’elle ne connaît pas, le Vietnam. Elle attendra d’avoir élevé ses trois enfants pour s’y rendre et comprendre enfin le sens de ces rêves.
Inconnue en France, Christina Noble, qui a écrit son autobiographie, est reconnue dans le monde entier pour sa remarquable action en faveur des enfants abandonnés. Malgré des défauts artistiques (trop long, trop hâché, trop mélo, etc.), ce film bouleversant retrace sa vie et son combat en faveur de ces enfants. Portée par l’interprétation remarquable de Deirdre O’Kane, et des interprètes de l’héroïne plus jeune, ce film nous fait découvrir un personnage étonnant, que rien ne peut décourager, tant elle parvient à comprendre les souffrances de ces enfants abandonnés, les ayant connues elle-même.
La foi chevillée au corps, Christina Noble ne cesse de prier (« Je marche, Tu guides »), voire d’invectiver le Seigneur. C’est dans cette foi et dans son enfance misérable qu’elle a puisé la force de se consacrer aux autres, en fondant son association humanitaire, qui dispose aujourd’hui de plus d’une centaine d’établissements. Mais l’institution religieuse de l’époque est présentée sous un jour très négatif, et on regrette une brève scène sensuelle.
Comédie dramatique irlandaise (2014) [GA, s] de Stephen Bradley, avec Deirdre O’Kane (Christina Noble), Sarah Greene, Brendan Coyle (Gerry Shaw), Liam Cunningham (Thomas) (1h40).
Lu dans L’homme nouveau