La Fondation Jérôme Lejeune, en pointe dans la défense des droits des personnes handicapées dont celui à la vie, a lancé une pétition “contre l’eugénisme” du projet de loi bioéthique. Alors que “la pratique systématique du dépistage prénatal de la trisomie 21 est devenue une machine à sélectionner et à éliminer” et que “depuis juin 2009, les arrêtés « Bachelot » obligent le médecin à informer toute femme enceinte, quels que soient son âge et sa situation, des risques de trisomie 21″, “il est question, aujourd’hui, de l’inscrire dans la loi de bioéthique, à l’article 9” avertit l’association qui dénonce “un eugénisme d’Etat”.
Pour la Fondation Lejeune, “cet article traduit un mépris du code de déontologie médicale et un mépris de la médecine prénatale au service de la vie”. Il “transforme le médecin-obstétricien en fonctionnaire du binôme dépistage-élimination et la femme enceinte en cible potentielle d’enfants interdits de naître” et “traduit un mépris de la personne trisomique et de sa famille”.
Le député Jean Leonetti a fait inscrire au cours du premier vote de la loi à l’Assemblée nationale un amendement à l’article 9 “redonnant au médecin une liberté de prescription du dépistage tenant compte des conditions médicales de la femme enceinte (âge, antécédents). Cet amendement permettait de limiter le caractère systématique du dépistage de la trisomie 21” indique la Fondation Lejeune. L’amendement ayant “été balayé par le Sénat et par la Commission spéciale de bioéthique de l’Assemblée nationale”, elle demande aux parlementaires “d’être présents au vote et de réintroduire cet amendement « Léonetti » à l’article 9 de la loi et de marquer ainsi votre attachement à une démocratie respectueuse de la vie des hommes, libérée des pressions eugéniques”.