Dans la vie, on s’en serait douté, on va mieux quand on reçoit de l’amour. Sauf que maintenant, c’est scientifiquement prouvé. Ceux qui n’ont pas de partenaire peuvent donc ajouter la perspective d’une mort prématurée à la liste de leurs angoisses… Ou opter pour des relations tarifées.
Pour ceux qui ne seraient pas 100% à l’aise avec le principe de la prostitution, sachez que les câlins font également l’affaire ! Dans le livre Câlinothérapie, à paraître en mai, la psychologue Céline Rivière promet de nous révéler toutes les bonnes raisons d’aller se blottir les uns contre les autres. « Les récentes découvertes montrent que le câlin améliore notre bien-être par la libération de l’hormone du bonheur, l’ocytocine, et entraîne une chute du taux de cortisol, l’hormone du stress », explique doctement l’éditeur. Il ne reste plus qu’à trouver quelqu’un à étreindre. Ce qui peut s’avérer compliqué si vous êtes célibataire, fâché avec votre famille, ou moyennement tactile avec vos amis. Heureusement, la modernité a tout prévu. Car là où il y a une demande, il y a un marché.
Les pauvres hères en manque d’affection peuvent désormais s’en payer une tranche dans un bar à câlins. Il semble d’ailleurs que nous soyons face à une évolution anthropologique majeure : on connaissait les bars à vin et les bars à tapas espagnols. On a découvert plus tard les bars à ongles, les bars à soupes, et même les bars à eaux. L’an dernier, ce sont les bars à chats, où l’on peut faire des papouilles à des matous pendant que l’on boit un café, qui ont débarqué à Paris. On attend donc avec impatience qu’un entrepreneur dynamique importe en France le concept des bars à câlins. Chez « Soineya », à Tokyo, vous pouvez dormir entre les bras d’une jeune femme (13 dollars les 3 minutes), ou même avoir sa tête posée sur les genoux (26 dollars les 3 minutes). On ne sait pas ce qu’il se passe si le client est pris d’une envie d’aller plus loin, mais vu la tenue des jeunes filles, on se dit que ça peut arriver.
Aux Etats-Unis, dans le Colorado et dans l’Etat de New York, où les « snuggle bars » existent aussi, on affirme que câlineurs professionnels et câlinés savent se tenir. On n’est pas là pour se sauter dessus comme des sauvages, mais pour libérer de l’ocytocine, on vous rappelle. Tout ceci est purement thérapeutique. A ce prix-là, il vaut mieux avoir son propre matériel à la maison, sous la forme d’un chat ou d’un humain. Ce n’est pas moderne, mais c’est aussi efficace.