C’est le nouveau phénomène de l’édition française, et pourtant, malgré ses millions de lecteurs, c’est une inconnue. Depuis peu, ceux qui prennent le métro ont pu remarquer son visage dans les stations parisiennes. Son nom : Aurélie Valognes. Son premier livre, d’abord autopublié, s’est écoulé à 3 millions d’exemplaires à ce jour. Cette jeune femme de 35 ans, est l’auteur féminin le plus lu en France, loin devant les stars. Et, toutes catégories confondues, elle n’est devancée que par Guillaume Musso. Même Marc Lévy est dépassé. C’est dire.
Aurélie Valognes a vendu 850.000 livres en un an, dans un monde de l’édition déprimé où l’on clame victoire lorsqu’un auteur a vendu 20.000 exemplaires. Son nouveau roman, La cerise sur le gâteau(éditions Mazarine), sorti le 6 mars, s’est écoulé à 11.000 exemplaires dans les trois premiers jours.
L’auteure de ces méga best-sellers a commencé son existence dans une famille modeste, à Massy, dans l’Essonne. Son père était peintre automobile, sa mère aide maîtresse de maternelle. «Mais, dès l’âge de six ans, j’ai dit à ma grand-mère que je voulais être écrivain», raconte Aurélie Valognes. Ses parents la poussent à faire des études, mais elle n’ose pas se lancer dans des études littéraires. Elle fait une école de commerce et travaille chez L’Oréal et Procter & Gamble, le géant américain.
Comment lui est venu le désir d’écrire ? Le déclencheur a été la nomination de son mari à Milan. Elle démissionne de son poste et se retrouve sans travail, avec, en plus, un sévère baby blues. Elle s’inscrit à la bibliothèque de l’Institut de France. «Je n’avais même pas lu les grands classiques, explique-t-elle. J’ai recherché sur Google “atelier d’écriture” et je suis tombée sur le site de Bernard Werber. Il donne dix conseils pour écrire un livre. Je les ai suivis à la lettre. Le livre est sorti de moi sans que je me pose de questions.» Au bout de six mois, Aurélie Valognes décide de publier son roman sur la plateforme d’autoédition d’Amazon. «J’étais 100% certaine que mon livre ne serait pas accepté par le monde de l’édition. J’ai cherché l’avis neutre de lecteurs. Et ça s’est rapidement emballé.» Le premier ouvrage, Mémé dans les Orties, reste à la première place d’Amazon pendant six mois.
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