Depuis décembre 2007, Michele-Marie Roberts, 51 ans, souffre d’un mal mystérieux contracté au cours d’une croisière entre Los Angeles et Hawaï : le “mal de débarquement”. Les médecins ont d’abord pensé à la maladie de Ménière et même à une tumeur avant de diagnostiquer officiellement cette nouvelle maladie en juin 2008.
Laissons Michele-Marie en décrire les symptômes dans les colonnes du Daily Mail : « c’est comme quand vous quittez un Music Express à une fête foraine, vous êtes désorienté et vous ne pouvez pas marcher en ligne droite”. Sauf que là, les symptômes ne cessent… jamais. Sauf “la nuit” ou, “exceptionnellement” quand Michele-Marie est “au volant” ou “en mouvement”. « J’avais participé à plusieurs croisières avant 2007 et je mettais toujours un peu plus longtemps que les autres à retrouver l’équilibre sur la terre ferme”, précise celle qui ne peut plus, aujourd’hui, s’occuper de ses deux fils autistes, Corey (10 ans) et Calum (15 ans). Mais il y a 4 ans, Michele-Marie “[a] tout de suite su que quelque chose était différent”. “Quand j’ai quitté le bateau, j’ai failli m’effondrer. C’était comme si j’avais été frappée par un mur de briques”. « Je me sentais tirée et poussée en même temps, c’est comme si je marchais sur un trampoline”, continue-t-elle. « Le plus drôle, c’est que, lorsque nous étions sur le bateau, à chaque fois qu’il y avait de la houle, je n’avais pas le moindre mal de tête, contrairement à de nombreux croisiéristes”.
Une vie nouvelle commence alors pour Michele-Marie. Qui se souvient : “je trébuchais, je mangeais mes mots. Les gens autour pensaient que j’avais trop consommé d’alcool”… Le stress provoqué par la maladie – son mari devait gérer son entreprise de la maison pour pouvoir s’occuper d’elle et de leurs enfants – a fini par provoquer leur divorce, 11 ans après un mariage célébré au cours d’une croisière dans les Caraïbes en 2008.
Empêchée de travailler à cause des symptômes de la maladie et après 16 ans passés au foyer, Michele-Marie a lancé six sites de rencontre “pour les personnes ayant des expériences de vie” pas choisies “similaires”.
Moins de 100 cas de “maux de débarquement” permanents (à ne pas confondre avec l’occasionnelle) ont été répertoriés par la littérature médicale. Aucun remède n’existe pour le moment.