Daniel Vaillant, vieux routard du PS, ministre de l’Intérieur sous Jospin, avait été prévenu que Benalla était problématique. Au début de la campagne des présidentielles, il a donc voulu en faire part à son copain Ferrand… qui ne l’a jamais rappelé.
En document annexé, le rapport de la commission d’enquête du Sénat publie le courrier, du 9 juillet 2012, demandant le limogeage de Benalla de son poste de chauffeur du ministre Montebourg, au service duquel, il était entré le 21 juin de la même année… En deux semaines, Alexandre avait fait la preuve de ses “talents”.
Cette lettre précise: “M. Benalla, en effet, plusieurs fois fait la démonstration de son incapacité à occuper les fonctions supposées de chauffeur personnel de ministre, qui nécessitent à la fois discrétion, responsabilité et tempérance.”
Tempérance? Voici la définition de ce terme peu usité: modération des désirs, des plaisirs, notamment de la nourriture et de l’alcool. Que Benalla ait trop bouffé ça se voyait, il était bien dodu pour son jeune âge, quant à l’alcool… nous n’en savons rien.
S’il était nécessaire, ces éléments confirment que Manu et ses sbires sont des laxistes imprudents ou que Benalla rendaient des services immenses… qui justifieraient les incompréhensibles privilèges et protections dont il a bénéficié.
En bref, le premier responsable de l’affaire Benalla, c’est Richard Ferrand.
