par Chambssy
J’entends bien la bonne volonté catholique d’un jeune père de famille, de sa femme et de leurs trois enfants (Ceux du 11e étage – Carnet de bord d’une famille catho en cité HLM Amaury Guillem – éditions du Cerf) à porter la bonne parole dans les cités, Françaises, pures produits de la volonté de nos gouvernants à « l’ouverture au monde ».
Je l’entends bien se confondre en remerciements sur l’abolition de ses propres peurs vis-à-vis d’une population « différente » ;
Je l’entends bien évoquer, plein d’espoir, l’exemple du Liban pour nous le donner en exemple d’un monde à construire, ici, en France.
Et je l’entends bien, encore, trouver les signes de ce que Dieu les appelle, lui et les siens, à persister dans leurs difficultés (ascenseurs qui marchent à nouveau et djellabas qui ne se font pas exploser sur leur passage).
Si l’enfer est pavé de bonnes intentions, ils en sont l’illustration. Ce qu’ils font, je ne le ferai pas ; non par sens du confort, non par sens de la vindicte, non par paresse ; mais à un acte politique, qui est celui que l’on nous impose de n’être chrétiens que pour qui nous en dénie le droit, je ne veux répondre que par un acte Chrétien qui est celui que je m’impose de ne pas disparaître.
Ce paradoxe de « s’ouvrir à l’autre » au risque de se perdre, Jean RASPAIL nous l’a fort bien décrit dans le Camp des Saints. Et Amaury, homme de bonne volonté, en est un des archétypes terrifiants. Je ne dénonce personne mais je me rebiffe devant tant d’inconséquence qui fera le bonheur de tous les ennemis du catholicisme.
« Nolite conformari huic sæculo », comme disait Saint Paul, qui savait de quoi il retournait.