Parution du Moniteur de Port-Tounens (2016-2017), : quelque 165 pages, toutes en couleurs, avec l’annuaire général des sujets patagons, l’annuaire diplomatique et consulaire mis à jour, des reportages sous tous les cieux où flotte et a flotté le drapeau tricolore, bleu-blanc-vert du royaume, etc.
La parution du Moniteur (tirage limité, ce qui fait de chaque numéro un précieux collector) est toujours un événement. Avec, toujours très attendu, l’éditorial du consul général, Jean Raspail. Dans ce numéro, il revient sur ce que nous appelons le « jeu patagon » (ou le « jeu du roi », en référence à l’un des livres majeurs de Raspail). Avec cette précision utile en direction de ceux qui n’auraient pas encore tout compris du film :” On aurait tort, chacun s’en doute, de prendre le « jeu patagon » fondamentalement au sérieux, et cependant il permet à chacun de s’exprimer, de libérer, entre rêve et réalité, des sentiments, des convictions, devenus tricards par les temps que nous vivons : un espace quasi illimité de résistance, de dissidence où, depuis le jour du premier « salut aux couleurs », c’est précisément le drapeau (pavillon, étendard) patagon, ultime symbole visuel, qui y tient le rôle principal !”
Il convient de saluer le travail pharamineux réalisé par le chancelier du royaume, François Tulli, épaulée par son épouse, Blandine, que j’aime avec le cœur. Rien ne lui échappe du « jeu patagon ». Et il a pourtant fort à faire avec la gestion de 257 vice-consulats (dont 54 à l’étranger). A quoi s’ajoute la collation de textes, de documents, de photos, de reportages réalisés par nos Patagons de par le monde.
Ils ont, cette année passée, déployé nos couleurs sur les cinq continents : en Terre de Feu bien sûr, mais aussi sur le Mont Kenya, montagne sacrée des Kikuyus, au sommet du Kilimandjaro, sur le Cerro Chirripo au Costa Rica, en Chine dans le Yunnan et à Pékin, en Islande, en Mongolie, en Arménie, à Madagascar, au Mexique, au Niger, en Ecosse, en Irlande, aux Malouines, au Cap Horn…
Quand on me demande à quoi correspond le « PTG » qui adorne l’arrière de ma voiture, je réponds sobrement : « Ma nationalité patagone ». Et, si on insiste un peu, je renvoie à ce que Raspail écrivait en 1995 : « La Patagonie, c’est ailleurs, c’est autre chose, c’est un coin d’âme caché, un coin de cœur inexprimé. Ce peut être un rêve, un regret, un pied de nez. Ce peut être un refuge secret, une seconde patrie pour les mauvais jours, un sourire, une insolence. Un jeu aussi. Un refus de conformité. Sous le sceptre brisé de Sa Majesté, il existe mille raisons de prêter hommage, et c’est ainsi qu’il y a plus de Patagons qu’on ne croit, et tant d’autres qui s’ignorent encore. »
Alain Sanders
Gouverneur civil et militaire des Minquiers
A commander à : François Tulli, Chancelier de Patagonie, 20 avenue Löwendal, 75 015 Paris. Prix : 35 euros franco (chèque à l’ordre de F. Tulli-BLAP).