Une fois de plus Emmanuel Macron se fâche avec l’histoire et devient un adepte de la repentance. Le « je » qu’il utilise à tout bout de champ lorsqu’il parle de la France, devient un « nous » anonyme, générique.
C’est ainsi que samedi soir, à Abidjan, lors de la conférence de presse commune avec son homologue ivoirien, il a renouvelé son attaque de la colonisation. « La colonisation a été une faute de la République, une erreur profonde » s’est-il excusé, rajoutant aussitôt, « moi, j’appartiens à une génération qui n’est pas celle de la colonisation ».
Cette repentance a été prononcée, au nom de la France, au nom du peuple français, en tant que président de la République Française, non pas en tant que candidat comme ce fut le cas lorsque le 14 février 2017, à la télévision algérienne, il avait déclaré d’un ton solennel, « j’ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie. La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime. » Et d’ajouter, le plus sérieusement du monde, « c’est un crime contre l’humanité » en insistant sur le fait que « c’est une vraie barbarie. Nous devons présenter nos excuses à l’égard de celles et ceux contre lesquels nous avons commis ce geste ».
Moins de trois ans plus tard,, mais ce qui est très grave, en tant que président, il renouvelle cette odieuse déclaration. Odieuse, car que serait l’Afrique d’Alger au Cap, de Nairobi à Dakar, si les européens n’étaient pas arrivés sur le sol africain avec tout leur savoir scientifique, industriel, architectural, médical, l’éducation scolaire. Français, Anglais, Hollandais, Allemands, Portugais ont apporté leur civilisation à cette multitude de pays et d’ethnies. Des villes ont été construites, des ports, des industries, des routes, des chemins de fer. Certes, ces Européens ont profité des richesses de ce continent africain, mais il serait prouvé que la balance commerciale est en leur défaveur.
Selon Wikipédia, En 1960, au moment des indépendances, la France avait construit 18 000 kilomètres de voies ferrées, 215 000 kilomètres de pistes principales utilisables en toutes saisons, plus de 50 000 kilomètres de routes bitumées. Ces chantiers ont eu un coût humain terrible tant les conditions de travail étaient dures. Elle laisse également 63 ports équipés et 196 aérodromes. Alors, M. Macron, où est la barbarie ?
Emmanuel Macron serait bien inspiré d’être abonné aux études de Bernard Lugan, ce grand spécialiste de l’Afrique ignoré des médias main-streams, et pour cause. Toujours selon Wikipedia, Des auteurs comme Jacques Marseille et Bernard Lugan considèrent que la colonisation de l’Afrique a coûté aux pays colonisateurs beaucoup plus qu’elle n’a rapporté. Marseille chiffre à 70 milliards de francs-or (valeur 1913) le déficit global de la colonisation en Afrique, soit l’équivalent de trois fois le montant de l’aide Marshall pour la France. Alors M. Macron, où est notre erreur profonde ?
Nier, comme il le fait, en se répétant, que la civilisation a été un bienfait et non une barbarie, une erreur, c’est, comme l’avait dit François Fillon en commentant sa déclaration d’Alger : « c’est une détestation de notre histoire, une repentance permanente ».
Qui a sauvé de l’esclavage arabe les Africains ? Qui a sauvé des millions de vie africaine des maladies ? Qui a donné espoir à ces peuples arabes et noirs, en leur apportant l’essentiel de la civilisation ? Combien de missionnaires, de médecins, de militaires, de colons sont morts pour sauver ce continent de la misère, de l’ensauvagement, des guerres tribales ?
Il est minuit Docteur Schweitzer. Peut-être Macron devrait-il se passer ce film en boucle plutôt que de promouvoir des rappeurs déstructurés.
Floris de Bonneville
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