Depuis la révolution de 2011, les chrétiens d’Égypte endurent un cycle de violences sans précédent. L’arrivée au pouvoir des Frères musulmans, en 2012, s’est traduite par une série d’attaques ciblées. Des dizaines d’églises ont été incendiées ou saccagées à travers le pays. Puis à partir de fin 2016, une vague d’attentats a visé les coptes, et continue aujourd’hui encore à hanter cette communauté. Depuis les années 1970, les coptes d’Égypte, plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient, ont souvent été pris pour cible par les extrémistes. Mais la période post-révolutionnaire a été d’une violence inédite. En 2012, le règne de Mohamed Morsi et des Frères musulmans déclenche une vague de persécutions à travers le pays : églises incendiées, commerces détruits, radicalisation des discours dans les mosquées… Les quelque 15 millions de coptes vivant en Égypte sont ensuite accusés d’avoir favorisé la chute de Morsi. Traumatisés, ils votent massivement pour Abdel Fattah al-Sissi lors de la présidentielle de 2014. Un retour à l’ordre ancien qui irrite parfois la jeune génération.