Il y a quelques jours, devant les assises de Chambéry (Savoie), on jugeait Eric Molcrette, instituteur de son état et directeur d’un centre de vacances. Pour agressions sexuelles sur une trentaine de fillettes âgées de six à douze ans.
Parmi les pratiques de ce pervers, ce qu’il appelait le « jeu du goût ». Un jeu consistant à faire reconnaître les saveurs aux élèves. Les yeux bandés. Un truc pour imposer des fellations aux fillettes. Consommateur d’images pédopornographiques particulièrement ignobles, il était passé à l’acte. Il prenait en outre des photos et consignait dans un carnet les noms et les caractéristiques de ses victimes. Des récits qui soulèvent le cœur.
Passons maintenant à l’émission de C8, « Touche pas à mon poste », animée par Cyril Hanouna. Doucettement sermonné par la très inutile CSA, mais jamais condamné, il ne connaît désormais plus de limites.
Le 7 décembre dernier, il va proposer un colin-maillard à sa façon. Ayant bandé les yeux d’une de ses chroniqueuses, Capucine Anav, une ex-candidate de la téléréalité, il va lui dire : « Je vais te faire toucher une partie de mon corps, ferme les yeux, tu vas trouver ce que c’est. »
Après lui avoir fait toucher son bras, il va – sous les rires salaces et complaisants de ses chroniqueurs qui fonctionnent comme autant de larbins – faire toucher son sexe à la jeune femme. « Il t’a mis la main sur son sexe ? » questionnera la journaliste spécialiste des médias Isabelle Morini-Bosc (« amusée et surprise », signale-t-on). Réponse de Capucine Anav, soucieuse de ne pas se mettre à dos le satrape : « Comme d’hab ! » La scène ayant fait scandale, la même Capucine Anav twittera : « Inadmissible le terme agression sexuelle ! TPMP est une famille (sic) ! Continuons de rigoler ! ». Ah, bon…
Une énième dégueulasserie (1) de Cyril Hanouna dans une émission qui relève du champ d’épandage. En octobre dernier, un de ses chroniqueurs, Jean-Michel Maire, avait embrassé les seins de Soraya Riffi (la « Kim Kardashian française ») qui, elle, n’avait pas pris cette agression à la rigolade à la différence de Capucine Anav. On y ajoutera Hanouna trempant son sexe dans le verre de ses chroniqueurs, frottant le téléphone des mêmes collaborateurs contre ses fesses, pissant dans sa loge (et j’en passe des encore plus cradingues).
Il ne s’agirait pas de Hanouna, il y a longtemps qu’il aurait été viré et jugé pour – au moins – harcèlement sexuel. Mais là, rien… Et les organisations dites féministes sont aux abonnés absents. Qui protège ce gros pervers ? Et pourquoi ? A quoi servent le CSA et son président Olivier Schrameck ? La question se pose de plus en plus.
(1) Qui a même scandalisé Audrey Pulvar qui eut pourtant, naguère, un commerce de lit avec Montebourg…
Alain Sanders – Présent