L’ancien premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsány, ancien chef des jeunesses communistes hongroises devenu un des plus riches oligarques de son pays après 1989, avouait devant les caciques de son parti, un mois après les élections de 2006 qui avait reconduit une coalition de la gauche post-communistes et des libéraux au pouvoir : « Nous n’avons rien fait pendant quatre ans. Rien. Vous ne pouvez pas me citer un seul exemple d’une action sérieuse du gouvernement dont nous pourrions être fiers, si ce n’est que nous avons repris le pouvoir avec de la merde. Rien. Quand il faudra rendre nos comptes au pays et qu’ils demanderont ce que nous avons fait, qu’est-ce qu’on leur dira ? Nous avons tout foiré. Pas juste une chose, mais tout. Depuis un an et demi, nous mentons matin, midi et soir. »
Reconverti dans les affaires, ce menteur invétéré est aujourd’hui propriétaire, entre autres, de la société Altus Zrt. Altus Zrt vient de se voir confier par la Commission européenne la mission de contrôler l’utilisation des fonds de cohésion par la Pologne. Un audit pour lequel la Commission paiera environ 400 000 €. Altus Zrt et ses entreprises associées ont été aussi choisies par la Commission européenne pour évaluer les États candidats à l’adhésion, comme le Macédoine et la Géorgie. Des missions qui vont rapporter à Altus Zrt la coquette somme de 5 millions d’euros d’ici à 2020.
Outre ses mensonges, Ferenc Gyurcsány s’était distingué en amenant la Hongrie au bord de la faillite par sa gestion désastreuse. À l’arrivée de Viktor Orbán et du Fidesz au pouvoir en 2010, la Hongrie était dans une situation proche de celle de la Grèce.
Espérons donc que sa femme Klára est meilleure gestionnaire, car c’est elle qui dirige sa société Altus Zrt.
Ferenc GyurcsánySource : l’hebdomadaire polonais Do Rzeczy
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