Agnès Jaoui joue dans une comédie tout en tendresse. La comédienne, toujours aussi juste, y incarne une mère qui s’investit dans l’humanitaire au risque de reléguer sa vie de famille au second plan. Et de voir mari et enfants lassés par tant de générosité.
Les Bonnes intentions se moque gentiment de cette quinquagénaire énergique mais débordée. Parfois maladroit, cet altruisme coince souvent auprès de ses proches. Il faut voir l’embarras de sa fille quand elle fait un scandale dans un grand magasin en demandant comment sont payés les ouvriers bangladais qui ont fabriqué les habits…
« Mon personnage a tendance à prendre en charge toute la misère du monde, précise Agnès Jaoui. Et ça ne se passe finalement pas si mal… » Cette femme tente de rendre service à des migrants, comme leur apprendre le français. Mais elle est souvent en décalage, se scandalisant par exemple de les voir acquérir un langage ordurier, ou faisant la morale à une masseuse asiatique qu’elle juge trop câline avec ses clients. « Il lui arrive d’être à côté de la plaque, reconnaît la comédienne, mais sa façon d’agir est plus sympathique que de ne rien faire. »