Ce livre éclairant permet de comprendre tous les enjeux d’une véritable révolution génétique qui se déroule à l’échelle de la planète.
Les inventeurs de l’Internet n’imaginaient sans doute pas la surveillance du big data par la NSA et les autre agences de renseignement. Les médecins à l’origine du premier ” bébé-éprouvette ” ne pouvaient imaginer que les biotechnologies nous mèneraient aux portes d’un eugénisme high-tech planétaire digne du roman d’Aldous Huxley ” Le meilleur des mondes “.
Louise Brown a fêté ses trente-huit ans… Son nom ne vous évoque rien ? C’est celui de la Britannique qui, le 25 juillet 1978 à 23h47, fut le premier ” bébé-éprouvette ” à venir au monde. Depuis, la FIV, la fameuse fécondation in vitro, a pris son essor et la procréation médicalement assistée, de son petit nom ” PMA “, a affûté ses techniques.
Aujourd’hui, dans notre pays, un enfant sur trente-deux, en crèche ou en petite section de maternelle, n’est pas le fruit d’un rapport sexuel. Les Terriens conçus en laboratoire sont plus de cinq millions.
Mais voilà, en une poignée d’années, la FIV a croisé d’autres révolutions biotechnologiques. Comme le séquençage du génome humain, qui donne la possibilité de sélectionner les embryons pour des raisons médicales, ou des motifs moins avouables. Et les ” ciseaux moléculaires “, mis au point en 2012, qui permettent de modifier, à loisir et à bas coût, le génome humain.
Comme l’écrit l’auteur : ” Il est quand même piquant de penser que, dans une histoire d’Homo sapiens vieille de 200 000 ans, il a fallu que vous lecteurs et moi-même arrivions sur Terre pile au moment où l’homme savant entreprend de se ” recréer ” lui-même en prenant la main sur le hasard et l’évolution. “