“Désignons à la vindicte de l’Histoire ceux qui ont créé les conditions de possibles drames à venir”!

Depuis les attentats, les avertissements visant à éviter les amalgames entre terroristes et musulmans se multiplient, car les musulmans intégrés ne sont bien évidemment pas coupables des crimes commis en leur nom. Mais cela ne doit pas conduire à nier les liens entre l’islam et l’islamisme ; refuser de voir ce lien est tout aussi condamnable que de faire d’injustes amalgames.
La voie de la vérité est étroite et le courage est donc de refuser ces deux tendances du déni que sont l’amalgame qui stigmatise et le refus de voir les réalités historiques de l’islam, système idéologique global plus que religion, moyen d’emprise sociale plus que foi.
C’est donc par une réflexion sur la nature de l’islam que passera le combat contre l’islamisme. Cette perspective incontournable déplaît aux uns et terrorise les autres, parce qu’elle nécessite de questionner les fondements de l’islam : le personnage de Mahomet à la vie peu conforme aux idéaux humanistes, érigé en « beau modèle » (de djihadiste ?) non critiquable et imitable en tous points ; le Coran et certains de ses versets insupportables pour la conscience occidentale ; son prolongement juridique, la charia.
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Le drame est peut-être qu’une telle exégèse pourrait aboutir au constat de l’impossible intégration de l’islam à la société occidentale, sans un aggiornamento radical. Et c’est peut-être parce que chacun perçoit intuitivement l’impasse actuelle que beaucoup dénient le lien consubstantiel unissant l’islam et l’islamisme.
L’auteur de ces lignes a pu constater les difficultés induites par la problématique. Tous ses élèves, musulmans ou non, sont sincèrement horrifiés par les attentats. Chacun est d’accord pour rejeter la tentation des amalgames. Mais, selon certains, les gens ne connaîtraient pas le véritable islam. Qu’est-ce que le véritable islam, demande le professeur ? C’est la paix ! répondent-ils. Pourtant, certains versets agressifs d’un Coran non amendable ne constituent-ils pas une menace permanente pour les non-musulmans ? Lourd silence. Mahomet le conquérant vivait-il pacifiquement ? Silence gêné. Et ainsi de suite. La limite du débat est atteinte.
Et l’angoisse est là pour tous, chacun sincère et de bonne foi, mais ignorant des fondements opposés des sociétés occidentales et islamiques, liberté intérieure pour l’une, soumission pour l’autre. Musulmans et non-musulmans se trouvent dans un face-à-face qu’ils n’ont pas désiré et dont ils pourraient faire les frais.
Alors, désignons à la vindicte de l’Histoire ceux qui ont créé les conditions de possibles drames à venir : les politiques qui n’ont pas évalué les capacités d’adaptation de l’islam, les intellectuels qui ont abusé le peuple en créant une psychose « extrême droite », les évêques qui se refusent à faire preuve de discernement sur l’islam, tous, âmes damnées vendues à une oligarchie mondialiste, acharnée à détruire les peuples historiques par l’instrumentalisation d’un multiculturalisme délétère.

Bruno Riondel – Boulevard Voltaire

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