Le curé d’Ars appelait le père Pierre-Julien Eymard “mon saint”. C’est tout dire. Lorsque, le 9 décembre 1995, le pape Jean-Paul II l’inscrivit au calendrier de l’Eglise universelle, il parla de “l’apôtre éminent de l’Eucharistie”. Ce n’est pas rien. Passionné de l’Eucharistie, celui qui “allumait le feu dans les âmes” a tracé en effet par sa vie et ses oeuvres, les lignes d’une spiritualité eucharistique ouverte à tous. Jusqu’à fonder, respectivement en 1856 et 1859, deux instituts voués à l’Eucharistie : les Religieux du Saint-Sacrement et les Servantes du Saint-Sacrement, qui ont essaimé, et continuent de nos jours à s’implanter, dans le monde entier.
La somme des écrits du père Eymard est immense : 20.000 pages manuscrites de retraites, prédications, constitutions et notes, ainsi qu’environ 2.200 lettres de correspondance. Une exceptionnelle documentation dont les biographes se sont inspirés, de telle sorte qu’il semble qu’on sache tout sur ce saint hors du commun. Il n’en est rien. Ce film, tourné là où le promoteur – par lui-même et par ses religieux -de toutes les grandes oeuvres eucharistiques de notre temps, a laissé son empreinte s’imposait. Marcher sur les pas saint Pierre-Julien Eymard, c’est faire un pèlerinage au coeur du Dauphiné et du massif des Alpes : bien sûr à La Mure, où il naquit le 4 février 1811 et où il mourut, épuisé, le 1er aôut 1868, à 57ans, mais aussi à Grenoble, Chatte, Saint Romans et Monteynard. À Fourvière, le Laus, la Salette, Notre-Dame de l’Osier, Rome et Paris également.