Rue89 n’a pas été davantage convaincu que Nouvelles de France :
En 2012 déjà, pendant la campagne, il avait poussé cette idée. Cela avait alors un peu surpris, car jusque là, il n’avait pas montré un grand attachement pour cet outil constitutionnel. Les citations suivantes sont tirées d’un article du Monde de cette époque, titré « Quand Nicolas Sarkozy théorisait son opposition au référendum ».
En mars 2007, pendant la campagne, il déclarait à L’Express :
« Croyez-vous que, si je suis élu, je vais aussitôt dire aux Français : ’Excusez-moi, j’ai besoin de vous demander votre avis sur un autre sujet ? »
Fin mars 2007, lors d’un meeting dans l’Essonne :
« La démocratie participative (alors prônée par son adversaire Ségolène Royal, ndlr), c’est la fin de toute volonté politique, c’est la fin de la politique qui prend ses responsabilités (…) c’est la fin de la démocratie représentative dans le soupçon généralisé (…) et la forme ultime de la démagogie ».
Le 12 juillet 2007, une fois élu, lors d’un discours à Epinal consacré aux institutions, il déclarait :
« Il y a bien sûr le référendum, que le Général De Gaulle concevait comme une question de confiance posée aux Français par le chef de l’Etat, et dont Jacques Chirac a élargi le champ. Mais il me semble que le référendum ne remplit plus ce rôle et que cela ne suffit pas. »
En 2005, il s’était poliment opposé à l’initiative prise par Jacques Chirac de soumettre au référendum le projet de traité constitutionnel européen :
« Je ne suis pas persuadé que faire voter ou adopter par référendum une Constitution de plusieurs centaines d’articles soit la formule la plus adaptée. »
Le « non » l’avait emporté en 2005, ce qui n’avait pas empêché Nicolas Sarkozy, devenu président, de s’assoir sur le résultat du référendum. Lors de son arrivée au pouvoir, il avait fait adopter par la voie parlementaire un texte quasi-identique, le traité de Lisbonne. Une manœuvre qui n’a rien fait pour restaurer la confiance des Français dans la politique…
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