Le rat noir le plus célèbre d’Assas !

Le G.U.D. raconté par le G.U.D., un document pour l’histoire.

 

“Le G.U.D. est un paradoxe historique : devenu symbole de l’inorganisation nationaliste et de l’activisme d’extrême droite, il a été originellement créé pour conduire les ex-meneurs d’Occident au réel travail politique. En effet, l’après-dissolution de leur mouvement (1968) les voit vouloir créer un syndicat universitaire (ce que n’était nullement Occident), l’Union-Droit, qui reçoit des gauchistes l’appellation de G.U.D. ; le sigle est repris et les militants eux-mêmes se qualifient de « gudards ». Le « D » du sigle signifie rapidement « Défense » en lieu et place de « Droit », passant bien de l’objet syndical à l’idée d’une communauté (l’Union) activiste. Le G.U.D. a pour particularité d’être sans doute le seul syndicat étudiant dont les membres sont très souvent non-étudiants ; ici « étudiant » doit s’entendre « jeunes ». Il est à l’origine de la fondation d’Ordre Nouveau (1970). Il en est ensuite la branche étudiante, puis, après la dissolution d’O.N. par l’Etat (1973), celle de sa reconstitution, le Parti des Forces Nouvelles. A partir de 1981, auto-dissout officiellement, il passe du statut de syndicat à celui de « mouvement » au sens le plus éthéré du terme (i.e. qu’il y a en fait des G.U.D. : est G.U.D. qui dépose la “marque” et a les moyens de faire respecter son usage). En 1985, il participe à la fondation de Troisième Voie, avec qui il rompt en 1988. D’un néo-fascisme a-dogmatique il a évolué vers des positions nationalistes-révolutionnaires : antiaméricanisme, adoption de l’utopie d’une Europe fédérée des régions mono-ethniques, et assimilation de son combat à celui du peuple palestinien autour du slogan « A Paris comme à Gaza Intifada ! » (1995). Désormais le rat noir porte le keffieh des feddayin… pour se rapprocher du Front National puis participer à Unité Radicale (1998), dont il fit scission, début 2002, au motif de la pureté idéologique et de son envie… Par-delà, le G.U.D. est avant tout une légende d’auto-représentation : celle du rat noir persifleur, manieur de barre de fer, oscillant entre chaos et répression réactionnaire.

 

 

 

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