Violée parce que “toutes les Françaises sont des putes”!!!

Ce qui s’est passé dans cette ville de l’Essonne donne envie de vomir. Mais aussi permet de s’interroger sur une surdité collective. Cela s’appelle un fait divers. Et les faits divers n’intéressent plus personne. En tout cas ni les journaux, ni les radios, ni les télés. Pourquoi ? Parce qu’il y en a trop ? Parce que c’est répétitif et lassant ? Pour une autre raison moins avouable ? C’est pour ça que Laurent Obertone les a recensés dans son livre “France Orange mécanique”

Le Parisien en a fait quelques lignes. Et ça a été relayé un peu par Valeurs Actuelles, toujours vigilants en la matière. Une jeune fille de dix huit ans sort du RER.

Sous la menace d’un couteau elle est entraînée dans un terrain vague. Et pendant deux heures elle est violée et re-violée. Torturée. Battue jusqu’au sang. Il faut bien que jeunesse se passe… Les auteurs ont été arrêtés. Des mineurs dont un multirécidiviste déjà condamné pour viol. Ils vivent dans un foyer de la région. Ils sont âgés de 11 (11 ans !) à 17 ans. Un juge les a mis en examen pour viol avec “actes de barbarie”. Interrogé par lui ils ont invoqué une circonstance atténuante : “toutes les Françaises sont des putes.” Ce qui leur a valu une inculpation supplémentaire pour “racisme”.

Alors parlons-en. Pourquoi ? Non pas pour eux : ils sont déjà perdus. Mais pour leurs copains, leurs familles, leurs amis. Pour des milliers d’autres qui doivent savoir que ce genre de sauvagerie ne sera ni accepté ni impuni. Pour des millions d’autres qui, eux, ont besoin de savoir qu’ils seront protégés et que les criminels seront punis. C’est ce qui se passerait si les journaux faisaient leur travail au lieu de s’intéresser uniquement à un notaire escroc, un conseiller municipal corrompu, ou un banquier indélicat.

On vérifiera au moment du procès des jeunes barbares la publicité accordée au verdict. Quant à Marseille un voyou tue un autre voyou à la kalachnikov ça fait du bruit. Beaucoup de bruit. Les ministres défilent les uns après les autres dans la citée phocéenne. Et même le premier d’entre eux. Mais il semblerait qu’une jeune fille violée ne vaut pas un dealer abattu…
Naguère pour évoquer les petits faits divers (rien à voir avec celui-ci) on parlait dans les journaux de “chiens écrasés”. Cela valait juste quelques lignes. Mais le viol d’Evry aurait certainement fait la “Une”. Pierre Lazareff, grand journaliste s’il en fut, répétait cette maxime à ses collaborateurs. “Un chien qui mord un homme c’est sans intérêt, mais un homme qui mord un chien…” Eh bien nous y sommes. Des hommes sont devenus des chiens. Ils sont là. Et parmi eux de plus en plus de loups.

Source

Related Articles