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Ancienne conseillère régionale, élue maire de Mont-de-Marsan en 2008, puis députée des Landes dimanche 18 juin, la landaise entre au gouvernement comme secrétaire d’Etat auprès du ministre des armées Florence Parly.
Elue dimanche députée REM des Landes, Geneviève Darrieussescq est une femme-médecin venue sur le tard à la politique locale, dans le sillage de François Bayrou. Centriste, elle est politiquement auréolée du fait d’armes d’avoir brisé l’hégémonie PS dans les Landes: en 2008, elle lui ravissait la mairie de Mont-de-Marsan, préfecture du département, un séisme politique dans cette ville alors à gauche depuis 46 ans.
A la tête d’une liste MoDem-UMP, elle préfigurait déjà des réflexes “macroniens” avec deux tiers de colistiers issus de la société civile. Cette allergologue de 61 ans est entrée assez tardivement en politique, élue régionale d’Aquitaine en 2004, à 48 ans. Pour nombre de Montois, leur maire est une élue affable, nature et accessible, qui a embelli la ville. Ses opposants évoquent des manières cassantes, voire autoritaires, en tout cas un savoir-trancher. En 2014, elle était réélue dès le premier tour.
A Mont-de-Marsan, elle a aussi cultivé une proximité avec une base militaire cruciale des forces armées: la BA-118 (3.000 militaires), siège de Rafales, et dont environ 800 hommes sont engagés en Opérations extérieures, au Sahel et au Levant notamment. Geneviève Darrieussecq se revendique comme une “élue de terrain” ayant connu en dix ans les échelons municipal, intercommunal, régional, départemental.
Fan de sports, Geneviève Darrieussecq ne manque pas un match à domicile du Stade Montois rugby (ProD2), club-phare de la ville, dont elle fut aussi le médecin attitré. Mariée et mère de quatre grands enfants âgés de 23 à 31 ans, elle a quatre petits-enfants.
Elle se dépeint comme passionnée de la culture et des traditions landaises. En octobre 2016, béret sur la tête et écharpe tricolore, elle était en première ligne d’une manifestation inédite de plus de 3.000 personnes, de tous bords, pour défendre “un patrimoine culturel et art de vivre”, dont “gastronomie, élevage et gavage, corrida, chasse traditionnelle”, face aux attaques de “lobbies divers”. A la primaire de la droite, elle avait soutenu Alain Juppé, clamant sa “colère d’élue” face aux affaires Fillon.