Hans Holbein (1497-1543) est un peintre graveur allemand, fils du peintre Hans Holbein l’Ancien. En 1515, sa famille se fixe à Bâle, haut lieu de l’humanisme qui offre alors aux artistes de plus grandes possibilités, liées notamment au développement de l’imprimerie.
C’est là qu’il se lia avec Erasme (écrivain humaniste) dont il agrémente de dessins les marges d’un exemplaire de son “Eloge de la folie“.
Travaillant pour la haute bourgeoisie commerçante, il réalise des portraits, des compositions religieuses, décorations murales, cartons de vitraux et des gravures . Influencé par Matthias Grünewald et Léonard de Vinci, son style s’ouvrit aux nouvelles conceptions de la Renaissance italienne.
En 1526, fuyant la Réforme, il part pour Londres, recommandé par Érasme à Thomas More.
En 1536, nommé peintre-valet de chambre d’Henri VIII (ci contre), il devient en peu de temps le portraitiste officiel de la cour d’Angleterre. Les portraits de Henri VIII et de la reine Jane Seymour montrent l’ extrême attention portée aux détails par Holbein. Le tissu des vêtements, les points de couture, les dentelles et les bijoux sont rendus jusque dans leurs moindres détails. De nombreux dessins préparatoires témoignent de cette recherche minutieuse. A la mort de la reine, Holbein, chargé de faire les portraits des prétendantes, fait entre 1538 et 1539 un voyage en Europe et réalise les effigies d’Anne de Clèves et de Christine de Danemark.
En dépit des offres avantageuses qui lui sont faites par la ville de Bâle lors d’un voyage en Allemagne, Holbein abandonne sa famille et choisit de poursuivre sa carrière à Londres, où il meurt, en pleine gloire, en 1543, au cours d’une épidémie de peste.
Son activité de portraitiste a fait de lui un des peintres majeurs de son temps : les expressions des visages rassemblent les traditions gothiques et les nouvelles tendances humanistes.