“Je me laissais envahir par la chaleur du bain, la lumière de la lagune qui venait flotter sur les glaces de la porte, le savon de thé vert, et la main de Pauline qui me caressait doucement le sexe.” Comme vous l’aurez noté, il y a des guillemets, ce n’est pas du Délit d’Images: c’est du Bruno Le Maire.
C’est ainsi que le fort élégant Bruno nous avait fait découvrir son épouse, dans Le Ministre (2004). Il y narrait un séjour à Venise avec sa femme alors qu’il était encore conseiller pour les Affaires étrangères au sein du cabinet de Villepin… Pauline Le Maire, artiste peintre, fut son assistante parlementaire de 2007 à 2013… Que repeignait-elle à l’Assemblée?
«La politique, ça écrase tout le reste de la vie, ça absorbe tout, ça prend tout, ça vole tout. Si je perds, j’aurai dilapidé tout ce temps, sans ma femme, sans mes enfants, en pure perte» (…): «La politique, ça attire les névrotiques. On l’est tous. Ce n’est pas la politique qui rend névrotique, on l’est avant, on s’y retrouve. Les deux névroses les plus courantes en politique, c’est le narcissisme, évidemment, et la haine de soi. Le pouvoir, c’est la guérison de la haine de soi. Les hommes politiques, ils sont dépressifs ou alcooliques. Parce que la folie de la politique, c’est qu’il ne faut jamais voir les choses telles qu’elles sont, il faut se projeter au-delà, nier la réalité.»
Comme vous l’aurez noté, il y a des guillemets: c’est encore du Bruno Le Maire…
Bruno Le Maire a aussi écrit des livre érotiques. Un peu obsédé le Bruno Le Maire?.
Dans l’ouvrage Ça reste entre nous, hein ? (éd. Flammarion), les journalistes Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel rapportent les moqueries de Nicolas Sarkozy à son endroit. L’ex chef de l’État attaque la personnalité a priori austère de Bruno Le Maire, “Bac + 18” comme il le surnomme, notamment, il évoque l’ouvrage de l’ancien ministre: “Le pauvre, il écrit des livres que personne ne lit. Ah si, il y en a un que j’ai lu, c’est celui où il se masturbe !”
Hervé Mariton avait plus ou moins dit la même chose. Le député UMP de la Drôme avait fait la publicité de son propre livre, Le Bonheur regarde à Droite (éd. Du Cerf), en le comparant à l’un de ceux de Bruno Le Maire. “Moi, dans mes livres, je ne raconte pas comment ma femme me caresse le sexe. Je présente un réel projet”, avait-il déclaré.
“Mon intelligence est un obstacle”, “Mon problème, c’est que j’ai les yeux trop bleus pour la télévision” “Je suis dans une démarche d’humilité.”etc.
Prétentieux le Bruno Le Maire?
Après nous avoir relaté dans diverses dimensions, voire celles plus qu’immorales, son histoire d’amour avec Brigitte… Voilà que Macronix glisse dans son gouvernement trois indécents repérés!
Edouard Philippe est aussi co-auteur d’un livre, Dans l’ombre, dans lequel le personnage principal a une vision des femmes un brin rétrograde, d’une fiction politique, Dans l’ombre (JCLattès, 2011). Il y raconte les coulisses de la vie politique avec son collègue Gilles Boyer.
Les femmes en politique? D’une opposante, il pense qu’”elle avait en elle cette imperceptible sécheresse des femmes qui ne seraient jamais mères, ce qui en faisait, assurément, une redoutable politique: un coeur d’homme dans un corps de femme.”
Mais la femme peut être aussi une maîtresse, comme Marilyn, chargée des relations presse dans son parti, ou “trophée”, c’est selon. “Tout le monde se demandait quel serait le premier député à pouvoir faire état de ce trophée”, lit-on avant de tomber sur un paragraphe consacré aux poitrines des femmes.
Enfin, celle qu’il aurait mieux fait de planquer pour maintes raisons… l’ineffable Marlène Schiappa, islamophile, christianophobe, pseudo-féministe… Une trouvaille de chic et de choc et qui permet les plus franches rigolades à tous points de vue!
“Osez l’amour des rondes” st l’un de ses ouvrages, dans lequel, elle conseille aussi tout un ensemble de pratiques sexuelles aux rondes. Là encore, il y a beaucoup à dire, mais Audrey Paola et Daria Marx s’attardent surtout sur un passage intitulé « La Fellation : la spécialité des rondes ». « Mais enfin, parce qu’on est ronde, on est donc censée être une experte dans ce domaine ? », s’insurge la première. On reste dans le cliché pour Daria Marx, « la grosse qui aime tant bouffer, aime forcément bouffer la queue de son amant », écrivait-elle en 2011. Le cliché de l’oralité est porté jusqu’à la fin de l’ouvrage, sans aucune trace de sarcasme dans les mots de l’auteure. Bref, « un concentré de grossophobie mais aussi de sexisme », résume aujourd’hui Daria Marx pour qualifier ce livre. « Sexisme car au final, Marlène Schiappa ne cesse de définir la femme grosse qu’à travers le prisme du plaisir qu’elle est censée offrir à l’homme », poursuit la militante de Gras Politique.” (20 Minutes)
Moralisation de la vie politique? Pas que sur le fric!