Mercredi, la Commission européenne a lancé un ultimatum au gouvernement conservateur polonais, lui donnant jusqu’à lundi pour faire des propositions sur le règlement de son conflit avec son Tribunal constitutionnel. Le timing est assez surprenant, puisque des discussions entre le PiS au pouvoir et une partie de l’opposition venaient de déboucher sur de nouvelles propositions.
Vendredi, la Diète polonaise votait une résolution pour soutenir l’action du gouvernement PiS et l’enjoignant de défendre fermement la souveraineté polonaise.
L’attitude de la Commission européenne est d’autant plus difficile à comprendre que la procédure de sanction pour non-respect de l’État de droit qu’elle menace d’enclencher n’a quasiment aucune chance d’aboutir. Elle nécessite en effet l’unanimité de tous les autres États membres au Conseil européen. Une unanimité impossible à obtenir, alors que la Hongrie a déjà fait savoir qu’elle voterait contre et qu’on imagine mal les autres pays du groupe de Visegrád voter en faveur de sanctions contre la Pologne.
Viktor Orbán, dont le pays est lui-même sorti victorieux de plusieurs années d’attaques de la part de Bruxelles, a déclaré vendredi à la radio que Bruxelles ne gagnerait jamais cette bataille contre la Pologne. Il a qualifié la position de la Commission européenne d’injuste et a appelé Bruxelles à faire preuve de plus de respect vis-à-vis des Polonais.
14 Comments
Comments are closed.