La semaine dernière, Jan Brewer, gouverneur d’Arizona, a promulgué une loi permettant aux autorités sanitaires de l’État de procéder à des inspections surprises des avortoirs sans mandat pendant les heures d’ouverture. Elle en abroge une autre qui conditionnait ces descentes à l’autorisation d’un juge.
House Bill 2284 – c’est son nom – a été rédigée par le Center for Arizona Policy, un think tank conservateur particulièrement actif, à l’origine de trois autres lois “pro-vie” récemment votées et promulguées mais dont l’application a été temporairement bloquée par des juges activistes (la dernière aurait dû entrer en vigueur au début du mois et restreignait notamment l’accès à l’avortement médicamenteux).
Le Center for Arizona Policy, que préside Cathi Herrod, une chrétienne évangélique born again, ex-féministe gauchiste, est aussi à l’origine de la récente proposition protégeant la liberté religieuse des entrepreneurs, que Jan Brewer avait finalement renoncé à promulguer, sous la pression du lobby homosexuel.
Dans un communiqué publié suite à la promulgation de HB 2284, Bryan Howard, le président de Planned Parenthood Arizona, dénonce une mesure qui “ouvre la porte au harcèlement des patients et des fournisseurs d’avortements”, au nombre de neuf dans l’État du Grand Canyon.
Entre 2012 et 2011, le nombre d’avortements pratiqués en Arizona s’est effondré de 7,4% tandis que la population augmentait.