Une enquête du CNRS auprès de 7000 lycéens de 14 à 16 ans nous montre que 11% d’entre eux sont radicalisés et adhèrent au fondamentalisme religieux.
11% étant une moyenne, toutes religions confondues.
“Il y a une seule vraie religion”
“La religion a raison plutôt que la science”.
Mais, dans le droit fil de la pensée politiquement correcte, le CNRS préfère user du terme “d’absolutisme religieux” !
Le problème est que la proportion atteint 32% chez les élèves musulmans, ce qui est à rapprocher d’un récent sondage disant que 28% des musulmans de France se disent tentés par la charia.
Les auteurs de l’enquête se veulent rassurants en notant que les deux tiers des jeunes élèves musulmans n’adhèrent pas à ces idées….
En effet, jusque là, tout va bien ! 32% ne font pas une majorité !
De plus, on note une inquiétante surreprésentation des jeunes musulmans dans la tolérance à la violence ordinaire.
Et chez les jeunes lycéens cumulant tolérance à la violence et radicalité religieuse,
70% d’entre eux ne condamnent pas les auteurs des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. Et 44% pensent qu’on peut parfois combattre les armes à la main pour sa religion !
Tout cela n’a rien de bien nouveau. Cette enquête du CNRS enfonce des portes ouvertes pour ceux qui s’informent des inquiétantes réalités de notre société multiculturelle.
En effet, il y a 13 ans, le rapport Obin dénonçait déjà les graves manifestations d’appartenance religieuse à l’école.
Mais cet excellent rapport fut d’abord enterré par François Fillon, ministre de l’Education Nationale, puis mis discrètement sur le site du ministère. Maintenir le peuple dans l’ignorance est un principe de base quand on gouverne…
Il ne faut donc pas s’étonner que tout ait empiré une décennie plus tard, puisque la dictature du politiquement correct interdit de débattre d’un problème dès lors qu’il touche à l’immigration. Ne pas stigmatiser est un impératif de nos élus.
Mais je laisse la parole à Jean-Pierre Obin, qui était interrogé en 2014 par l’Express.
Pour ce haut cadre de l’Education nationale, il est temps d’agir.
“Il y a dix ans, vous présentiez un rapport sur les manifestations d’appartenance religieuse à l’école et vous tiriez la sonnette d’alarme. Quel était votre constat?”
“L’enquête de terrain menée en 2004 par l’Inspection générale de l’Education nationale révélait un phénomène inquiétant. Dans les écoles mais aussi dans les collèges et les lycées visités, nous avions relevé de nombreuses atteintes aux principes de laïcité. Et la plupart du temps, ces mises en cause provenaient d’enfants d’immigrés d’origine musulmane.”
“En fait, une partie de la jeunesse était en train de faire sécession par rapport à la nation française. Et dans l’enceinte scolaire, les signes étaient patents. Cela prenait plusieurs formes : manifestations vestimentaires (voile ou tenue islamique complète), exigences concernant les repas pris à la cantine, absentéisme massif et de plus en plus long lors des fêtes religieuses. Dans certains cas, des élèves allaient jusqu’à introduire des tapis de prières ou revendiquaient le droit d’installer des lieux de cultes dans les établissements. Les périodes de carême, notamment, étaient l’occasion d’un prosélytisme notable de la part de groupes qui souhaitaient imposer une vision particulièrement radicale de l’Islam. Le refus de la mixité lors de certaines activités sportives avait aussi retenu notre attention.”
“Je me souviens de ce principal de collège d’une sous-préfecture d’un département rural me racontant comment les élèves avaient acclamé Ben Laden, dans un car de ramassage scolaire. A l’époque, déjà, les moments de recueillements organisés à la suite des attentats de New York et de Madrid avait été perturbés. Certaines cérémonies avaient même été annulées. Enfin, nous relevions dans ce rapport, le développement de l’antisémitisme dans l’enceinte de l’école, soit au nom du conflit israélo-palestinien, soit au nom d’un sourate du Coran.”
“Tout ceci avait donc lieu il y a dix ans, en 2004. Quel écho a eu votre rapport à l’époque?”
A l’époque, plusieurs collègues ont fait pression pour que le doyen ne le transmette pas au ministre. Le sujet est délicat. Il risquait de stigmatiser les musulmans. Puis, François Fillon a attendu neuf mois avant de publier le rapport sur le site du ministère, sans faire de bruit, le plus discrètement du monde. Un recteur indigné m’avait rétorqué que tout cela n’existait pas! Pourtant, l’enquête avait été menée dans plusieurs dizaines d’établissements au sein d’une vingtaine de départements. Mais à l’Education nationale, le mot d’ordre c’est : pas de vague. Et tant qu’on ne nomme pas les choses, on peut toujours penser qu’elles n’existent pas. Aujourd’hui, l’Education nationale ne peut plus mettre un couvercle sur la marmite. Il va falloir apporter des réponses aux constats que nous avions fait en 2004. Car la situation s’est aggravée. On voit bien que notre école n’est plus capable d’intégrer comme par le passé. Et cette difficulté touche plus particulièrement les familles défavorisées.”
C’était en 2004 !
Et 13 ans plus tard, les bonnes âmes en sont encore à se demander s’il fallait publier l’enquête du CNRS, “ciblée sur la population musulmane à quelques semaines de l’élection présidentielle” !
Ne comptons donc pas sur Fillon ou Macron pour déradicaliser l’école.
Ils raseront les murs, pour ne pas stigmatiser. “Pas de vague” disait l’Inspecteur Obin….
Attendons, la tête dans le sable, que la société explose de tous côtés !
Jacques Guillemain – Riposte laïque