Combien vous coûte Julie Gayet?

La polémique prend de l’ampleur sur les “services” mis à la disposition de Julie Gayet, assistée et protégée par des fonctionnaires de l’Etat. Des voix s’élèvent pour condamner l’utilisation de l’argent public pour des intérêts privés.  Voilà qui pourrait bien remettre sur la table le débat sur l’argent public dépensé pour la compagne de François Hollande. La publication ce vendredi matin de nouvelles photos par Closer montrant Julie Gayet bénéficiant des services de deux fonctionnaires de sécurité, et véhiculée dans un monospace appartenant à l’Etat, suscite des réactions contrastées. Les reproches se cristallisent sur le fait que Julie Gayet n’est pas mariée au chef de l’Etat, leur relation n’a d’ailleurs jamais été officialisée. D’aucuns jugent donc anormal que l’Etat – et donc les contribuables – payent les services déployés pour une personne qui n’est pas la Première dame de France. Face à cette polémique montante, l’Elysée apparaît dans l’embarras. Aucune communication n’est effectuée sur le sujet, l’entourage du président interrogé a répondu aux interrogations de l’AFP : “aucun commentaire”.

Y a-t-il lieu de se pencher davantage sur le statut de Julie Gayet et les frais engagés par la République pour elle ? Les réactions divergent. Pour le journaliste Serge July, fondateur de Libération, interrogé par le Soir 3, les élus français pourraient être chargés de clarifier la situation : “Quand les fonds de l’Etat sont engagés, je trouve que cette question devrait être examinée par une commission spéciale du Parlement qui jugerait si c’est un abus au niveau des biens de l’Etat” a-t-il jugé.

C’est un décret de janvier 1983 qui codifie la “protection personnelle et immédiate du président de la République”. Le texte prévoit que les “personnels du groupe de sécurité de la présidence de la République sont mis à la disposition de celui-ci par la gendarmerie et la police nationales”. Le décret ne précise pas les personnes qui constituent l’entourage “immédiat” du chef de l’Etat. En droit, donc, difficile de contester vraiment les mesures de sécurité prises pour la compagne de François Hollande. Mais sans reconnaissance statutaire, le débat peut se poursuivre sans fin, d’aucuns considérant que le président peut ainsi prendre trop de libertés avec les services de l’Etat.

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