“Nous avons tous le choix entre un destin subi, l’asservissement et un destin choisi”.
“Il faut se battre pour le monde que nous voulons, pour la société que nous désirons.”
Général Christian Baptiste
Deuxième ordre national français après la Légion d’honneur, l’ordre de la Libération a été institué pendant la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle, chef des Français libres. L’ordonnance n°7 qui institue l’Ordre, a été signée à Brazzaville (Congo) le 16 novembre 1940.
L’Ordre, destiné « à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l’oeuvre de libération de la France et de son Empire », ne comporte qu’un seul grade. Ses titulaires ont droit au titre de compagnon de la Libération. Le général de Gaulle, fondateur de l’Ordre en a été le seul grand maître.
L’insigne de l’Ordre est la croix de la Libération, un écu de bronze rectangulaire portant un glaive, surchargé d’une croix de Lorraine et portant au revers la devise : “PATRIAM SERVANDO VICTORIAM TULIT” (« En servant la Patrie, il a remporté la Victoire »). Le ruban de la décoration symbolise l’état de la France en 1940 et allie le noir du deuil au vert de l’espérance.
1 059 CROIX ONT ÉTÉ DÉCERNÉES ENTRE LA DATE DE LA CRÉATION DE L’ORDRE ET LE 23 JANVIER 1946, DATE DE CESSATION D’ATTRIBUTION.
A deux reprises, l’Ordre sera exceptionnellement ouvert de nouveau par le général de Gaulle, qui attribuera la croix de la Libération à Winston Churchill (1958) et au Roi d’Angleterre George VI (1960), portant ainsi le nombre définitif des personnes titulaires de cette haute distinction à 1 038.
1 038 à des hommes ou femmes.
18 à des unités militaires de l’armée de terre, de l’armée de l’air et de la marine des Forces françaises libres.
5 à des communes françaises : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’île de Sein.
Parmi les 1038 membres de l’ordre de la Libération, 65 ont été tués avant le 8 mai 1945, alors qu’ils étaient déjà Compagnons, et 271 ont reçu cette distinction à titre posthume. Si bien que un peu plus de 700 seulement ont survécu à la guerre.
En 1945, l’ordre de la Libération reçoit un statut inspiré de celui de la Légion d’honneur (ordonnance du 10 août 1945). L’Ordre est alors doté d’une personnalité morale et de l’autonomie financière, sous la forme d’un budget annexe du ministère de la Justice.
L’Ordre, cette « chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l’Histoire de la France, fidèle à elle-même, solidaire dans le sacrifice et dans la lutte », pourtant destinée à s’éteindre, a vu sa pérennité assurée par l’entrée en vigueur de la loi créant le Conseil national des communes « Compagnon de la Libération » le 16 novembre 2012.
Le délégué national, assisté du conseil d’administration, est responsable de l’Ordre et veille au bon fonctionnement de l’institution et des différentes activités de la Chancellerie, organisées et coordonnées par le cabinet du secrétaire général de l’ordre de la Libération.
Depuis 1967, l’Ordre est installé à Paris dans le cadre prestigieux de l’Hôtel national des Invalides, dans l’annexe Robert de Cotte, au 51 bis, boulevard de La Tour-Maubourg, dans le 7e arrondissement.